Chroniques DVD
04
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : péplum

Scénar : en 41 après Jésus-Christ, détesté par son peuple, mais aussi des tribuns quand certains sont déportés alors qu'il nomme son cheval sénateur, les plus sages constatant silencieusement sa folie, l’empereur Caligula lance pour occuper les esprits ses légionnaires sur les Celtes. Un colosse se distingue au milieu du champ de bataille. Fait prisonnier, il est destiné à combattre contre les gladiateurs tandis que pour ses proches, c'est l'esclavage. Mais Glaucus, c'est son nom, et ses amis se révoltent quand le coup de fouet de trop tombe sur le dos de sa femme. Mais César fait irruption et rappelle qu'il avait interdit de faire le esclave, c'est dans le cirque qu'il veut le voir. Glaucus y triomphe, la foule l'acclame et au lieu de tuer son dernier adversaire, il jette son arme en direction de Caligula qui est évacué. Mais la diabolique Messaline tombe sous le charme de celui qui pourrait faire monter au trône son époux Claude. En attendant, César ordonne à ses sbires de torturer Glaucus de la manière la plus raffinée possible mais il s'évade en compagnie de quelques prisonniers et fait du vilain parmi la garnison. Caligula est soudain assassiné, Messaline impose Claude sur le trône et tente de faire disparaître ceux qui savent. Pourquoi ne pas se servir de ce Gaulois qui semble invincible, surtout si sa compagne se retrouve enfermée dans une cage ?

Beaucoup d'action dans ce film mené tambour battant par un de nos chouchous absolus, Umberto Lenzi, spécialiste de l'opportunisme cinématographique qui suit sagement les règles des styles qu'il emprunte et ne livre jamais vraiment de mauvais travail. Il ne donnera qu’une fois dans le péplum, se spécialisant plutôt dans le cinéma d’aventure en costumes / exotique, d’espionnage et de guerre, avant d’enchaîner fort logiquement sur les typiquement italiens giallo, poliziesco et films de cannibales qu’il invente à lui tout seul avec l’innovateur Cannibalis - Au pays de l'exorcisme, tout comme il est sûrement le premier avec Kriminal à oser adapter les fumetti. Cette coproduction italo-française est une énième preuve du savoir-faire de Maestro Umberto dans ce Bis que nous aimons tant : un héros que l’on appelle faussement Hercule pour appâter le chaland se voit balancé dans des intrigues pas possibles menées des monarques timbrés, des courtisanes vénéneuses ou des traîtres de service, et sur un scénario le plus souvent invraisemblable, le costaud (oserons-nous, interchangeable ?) fait bien sûr chavirer les cœurs et voler les ennemis qui sévissent à l’encontre des valeurs incarnées par le héros : courage, honneur, fidélité, foi en la justice et éternel espoir que le Bien triomphera, qu’ils se marieront et auront beaucoup d’insupportables nabots.

Et à ce jeu, l’américain Richard Harrison (qui a dû jouer dans des dizaines de douzaines de films dont les ineffables La Révolte des prétoriens, La Fureur des gladiateurs, Avec Django la mort est là ou le « mythique » Hitman le cobra…) assure comme une bête avec sa hache à deux tranchants - qu’un natif de Vichy s’empêchera de nommer francisque - et partout où son beau regard azuré se pose, des cadavres de soldats et de civils, comment voulez-vous qu’on ne le suive pas dans ce labyrinthe délicieusement kitsch et orné d’une musique de Carlo Franci, alors qu’une machiavélique Lisa Gastoni (déjà avec Lenzi pour Mary la rousse, femme pirate mais aussi plus tard dans Les derniers jours de Mussolini de Carlo Lizzani) utilise sans vergogne aucune la sublime Marilù Tolo (Mariage à l'italienne, Le Gladiateur magnifique, La Bourse et la vie, Tire encore si tu peux, Confession d'un commissaire de police au procureur de la République) afin que Philippe Hersent (La Môme vert-de-gris, Le Chevalier blanc, La Bataille de Marathon, La Vengeance d'Hercule, La Reine des barbares, ici dans un rôle pas très lumineux) succède au plus vite à l’illuminé Charles Borromel (L’Esclave du pharaon, Ecorchés vifs, Horrible, Ladyhawke, la femme de la nuit, Bianco Apache !). Jolie maquette de la ville mais le château fort en pierre est peut-être un peu prématuré… Non ?

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