QUEEN [Uk] The Works (Pathé Marconi / EMI - 1984)

Radio ga ga fait flipper en ouverture d’album,

QUEEN est-il donc devenu pour toujours un groupe de pop variétoche avec l’affreux Hot space qui nous faisait penser à un naufrage définitif ¹ ? Même si on y trouve une je-ne-sais-quoi de sympa, ce morceau totalement synthétique provoque des frissons pas vraiment dûs à la joie… Heureusement, les grosses guitares sont de retour sur le guilleret Tear it up, sorte de We will rock you du futur, et l’inspiration est clairement là sur le très beau It’s a hard life, où un joli piano, de superbes mélodies et une rythmique solide font chaud au myocarde tandis que le rockabilly fun de Man on the prowl nous refait le coup de Crazy little thing cold love : irrépressible envie de taper du pied et impression d’être au volant d’une décapotable sur la route des plages avec Mademoiselle, belle à tomber avec ses cheveux faisant des choses avec le vent. En voilà une chouette face.

B, comme bueno, ça continue presque tout le temps de l’autre côté, le fantasque I want to break free (et son clip parodique) est absolument irrésistible, le monstrueux Hammer to fall et Keep passing the open windows dans une moindre mesure (comme une impression à la Flashdance ici et là) rappellent que QUEEN est un monstre sacré du hard rock et que sur scène pas grand monde ne se montrera aussi impressionnant, le poignant Is this the world we created pose la question qui tue tout en faisant vibrer le public à l’unisson, la couronne est de nouveau méritée même si plus forcément en permanence, ainsi le prouve l’horrible Machines or back to humans sonnant parfois comme une expérimentation à la ZZ TOP de la même époque, la mélodie en plus.

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