Chroniques DVD
07
Jan
2006

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

james bond 007 aventure espionnage

Genre : James Bond : la résurrection

Scénar : l'agent James Bond du MI6 a fait ses preuves, il est maintenant classé double zéro, avec permis de tuer. Il part pour Madagascar sur les traces d’un balafré particulièrement agile, yamakasiesque même, mais notre héros est un gueudin ultra déterminé et costaud qui n'hésite pas à forcer les ambassades, voire pire pour fondre sur sa proie. Évidemment, les frasques de Bond ne passent pas inaperçues et rendent M furieuse, elle exige que l'agent calme ses ardeurs, par exemple en prenant le large, ce qu'il fait en se précipitant sur les lieux d'une certaine opération Ellipsis liée au Chiffre, un boursicoteur qui s'arrange pour casser la baraque avec l'argent des dictateurs qui lui confient leur argent sale. Mais quand James Bond se débrouille pour lui faire perdre des millions, Le Chiffre organise alors pour se renflouer une partie de poker énorme où 007, joueur émérite, se rend. Les jeux sont faits !

Troisième adaptation de Casino royale 1, ce deuxième Bond de Martin Campbell 2 pourrait sans conteste être considéré, et de loin, comme le meilleur de la série si Sean Connery et le génial Au service secret de sa majesté n'avaient pas existé. De ce dernier on retrouve un personnage plus subtil même si aussi cruel qu'à l'époque Connery, mais Casino royale va plus loin en laissant deviner un être plus fragile et humain, ressentant même parfois de la compassion, on croit rêver ! Daniel Craig (vu dans quelques films anglais auparavant) crève l'écran avec le contraste étonnant de ce corps musclé et ce regard étonnamment profond et les autres acteurs importants (Eva Green, splendide, Judi Dench, Mads Mikkelsen, excellent avec une vraie gueule de méchant, Isaak de Bankolé, acteur fétiche de Jarmusch, toujours impressionnant, Simon Abkarian, Giancarlo Giannini...) font tous du bon boulot.

Même si on ne comprend strictement rien au poker (et, ne nous invitez jamais à une partie, on s'en fout complètement), on sent une bataille de cartes agressive, autant que tout le reste du film qui se révèle globalement plus violent et sombre que les James Bond bruns, et c'est tant mieux, ce coup de fouet est bienvenu quand le personnage s'était re-rogermoorisé avec Herr Brosnan dans le smoking. Bien sûr, ce Bond-là est un poil trop électron libre pour être crédible une minute mais c'est bien la dernière chose qu'on attend d'un James Bond de première classe. Ce qu'est Casino royale, un épisode bourré de filles sublimes, d’action (ces bastons en hauteur sont impressionnantes), d'effets spéciaux balaises, de rebondissements en chaîne, de superbes paysages (en particulier les monténégrins) avec une touche d'humour et un bonhomme moins démonstratif que ses prédécesseurs, sans oublier des allusions au passé (la légendaire Aston-Martin a même droit à son clin d'œil). Si, comme cerise, on ajoute à ça une chanson de Chris Cornell (R. I. P.), le fan de la franchise a droit ici à un gâteau death-y-dément gargantuesque.

Bonus : que dalle

1 après Casino royale de William H. Brown Jr. (avec Barry Nelson, Peter Lorre...) 1954 et Casino royale de John Huston, Ken Hughes, Val Guest, Robert Parrish et Joseph McGrath (avec Peter Sellers, David Niven…) 1967.

2 après GoldenEye de Martin Campbell (avec Pierce Brosnan, Sean Bean…) 1995.
P. S. : on a causé de tous les films (+ un téléfilm) de la saga entamée en 1954 sur écran, y a juste qu'à cliquer là pour lire : https://www.nawakulture.fr/index.php/component/tags/tag/553-james-bond.

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