Chroniques vinyles
28
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Le son monstrueux signé Vanda / Young de cette galette saute aux oreilles direct,

et si les gens d’Atlantic n’avaient pas tout à fait adoré Dirty deeds 1 et pensaient même un temps éjecter le groupe de son écurie, ils allaient être copieusement servis en morceaux rentre-dedans : la lave en fusion Go down est quand même suivie de Dog eat dog, Let there be rock et Bad boy boogie, autant dire une face absolument parfaite de bout en bout pour qui considère que l’alliage hard / blues / rock’n’roll est la nourriture terrestre directement envoyée des dieux de l’Olympe décibélique aux zélotes hardos, le déluge ne s’arrête pas là, la face B est richissime en trésors de toutes sortes car plus variés : Overdose, malgré un tempo plus « tendre », sort à son tour les grosses guitares et la hargne, Bon Scott sonne comme un dieu de l’Enfer (c’est le cas sur tout l’album) mais ces guitares, par Bélénos, ces guitares sont simplement énormes et hard (c’est le cas sur tout l’album) qu’on en oublierait presque les disques précédents, sacrément moins heavy et brutaux, et surtout ne sonnant pas aussi live que celui-ci. L’humour n’est pourtant pas mis au placard, l’hilarant Crabsody in blue, ode subtile aux morpions, est aussi un blues formidable (la pruderie des hommes d’affaires aidant, ce morceau génial sera malheureusement remplacé sur la plupart des pressages ultérieurs par un Problem child - raccourci qui plus est - tiré de l’album précédent). La fin de face sur Hell ain’t a bad place to be / Whole lotta Rosie, deux hymnes absolus, se passera de tout commentaire, on a tout simplement sous la main un des plus grands albums de la Young connection (classement perso pour le plaisir : 1 - Highway to Hell 2 - Let there be rock 3 - Powerage), personne ne devrait l’omettre sur son étagère de rock pur.

On notera au passage que cet album est le dernier avec le bassiste Mark Evans qui laissera à sa place à un sacré grand gaillard, Cliff Williams, qui apparaît d’ailleurs sur le clip du morceau-titre sorti la même année.

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