Chroniques CD
20
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Printemps 1983, dans le château de BLACK SABBATH, au fond à gauche :

« - Geezer mon con, tu vas t’marrer, on va faire une nouvelle collec’ : les chanteurs, ça te branche ? Après Ozzy (qui enverra Bark at the moon en novembre de la même année) et Ronnie (qui vient de sortir Holy diver), moi j’dis Ian Gillan, là comm’ça, direct !

- LE Gillan de DEEP PURPLE ? J’crois qu’il faut carrément que tu lâches un peu la paille là hein, non ?

- Sa carrière solo patinait un poil du coup son groupe a splitté, nous on est dans la mouise, on appelle ça un concours de circonstance heureux, ça passera ! Et tant qu’à y être on rappelle Bill Ward qui n’est plus à ça près, hop !

[Dans le genre, Born again est vraiment du genre à coller à l’univers bizarre du groupe… La noirceur de cet album, sa lourdeur de char d’assaut géant, son étrangeté, le mille-feuilles de sonorités, toutes plus horrifiques les unes que les autres (Stonehenge est pas mal dans le genre en plus d’être une inspiration pour Spinal Tap), les hurlements sinistres de Gillan qui n’est absolument pas là pour décorer mais s’investit, le laminoir rythmique d’un Disturbing the priest, de Born again ou Zero the hero, voire même le chaloupé Keep it warm, l’attaque frontale d’un Trashed, de Digital bitch (titre prémonitoire hihi), malgré l’incongruité de la situation (Hot line sonne quand même bien PURPLE nan ?!), tout fait de Born again un véritable album de heavy metal pur et dur, prêt à expérimenter tout autant qu’à rappeler que BLACK SABBATH est le père certes difforme d’une longue (dé)génération de sauvages hirsutes à laquelle il claque la fesse au passage en s’incrustant de la façon la plus incroyable (à l’instar d’un JUDAS PRIEST par exemple, qui pourrait arborer sans complexe le jeune âge d’un IRON MAIDEN) dans la déjà moribonde et inepte N.W.O.B.H.M.]

Mars 1984 :
« - Les gars, c’est tellement l’boxon chez vous que je vais tenter de faire pire, juste manière de rappeler qui c’est l’taulier. Blackmore remonte DEEP PURPLE, à plus !

- Ouais c’est ça, cass’toi pô’ con ! Et en parlant de DEEP PURPLE, j’ai branché Glenn Hughes, rira bien qui rira le dernier ! Putain mais Geezer tu vas où comme ça ?

[En fait, pendant longtemps, personne ne rira tant que ça. Oh et puis cette pochette hein…]

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