|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : tensions et crimes en série
Scénar : un tueur en série vient « pimenter » les aléas de la vie déjà franchement pas marrante du groupe de la 2ème DPJ. Une jeune fille est ainsi retrouvée morte saucissonnée dans du plastique. L’ouverture de l’emballage démontre qu’elle a aussi été horriblement mutilée (les seins et l’utérus ont été retirés…). Au grand dam de Brémont, le très méprisant commissaire de la criminelle, la capitaine Berthaud prend l'enquête bien que son chef, le commissaire Marc Aubert, y soit opposé. Pour bien faire, « Gilou » fait une grosse bourde à cause d'une demande de mutation mal comprise. Le substitut Pierre Clément affronte au grand jour le procureur Machard aux méthodes de plus en plus écoeurantes tandis que le juge Roban est sur le point de perdre sa mère avec qui les relations semblent complexes, tout comme celles avec son frère. Roban est aussi surveillé de près par Machard à cause de l’affaire d’une mort d’enfant qui implique une huile quasi-intouchable et que Roban n’entend pas lâcher. Pour ne pas changer, maître Karlsson s’enfonce de plus en plus profondément dans la corruption…
Le nouveau rappel des épisodes précédents d'Engrenages est efficace, surtout deux ans après les dernières dossiers de nos magistrats et policiers 1. Sinon, on n'a toujours pas renoncé - et c’est tant mieux - à la teinte sombre de l'image, ni à la dureté de certaines scènes ou la plongée dans le sordide de familles déviantes. L’ambiance s'en ressent toujours autant mais le mot à retenir de cette saison c'est tensions : elles sont fortes au sein de l’unité de police où les ambitions foutent le boxon mais aussi des amitiés en l'air, fortes aussi au Parquet où les complots de couloir tentent de briser la recherche de la vérité. Les scénaristes se sont évertués à faire naître le suspense sur plusieurs pistes du milieu judiciaire, politique et policier, tout ça n'empêche pas les moments d'humour, le personnage de « Gilou » est toujours du genre pratique en ce sens tandis que la divine Audrey Fleurot reste la caution glaciale d'une série dont les personnages profonds et torturés sont la partie essentielle de son succès mérité, peu importe le scénario en réalité. Alors si en plus celui-ci s'avère réussi, c'est le carton plein assuré.
Quelques invités, certains durables, viennent de plus apporter un peu de nouveauté et de sang neuf à la galerie de personnages quand certains de ceux-ci s’effacent logiquement. Corinne Masiero (la fameuse Capitaine Marleau, création loufoque de Josée Dayan et Elsa Marpeau qui reçut un immense succès sur France 3) ne se départit pas de son jeu si particulier dans le petit rôle d’une prostituée, l’excellent Bruno Debrandt (encore un capitaine de police, première tête d’affiche de la chouette série Caïn, même si au passage on n’a jamais vraiment compris pourquoi on n’avait pas choisi un handicapé pour interpréter un handicapé, m’enfin, c’est bon pour des dizaines de séries et de films…) incarne un commissaire têtu mais plus intelligent et conciliant qu’il n’y paraît. Mais ceux qui tirent leur épingle du jeu sont deux acteurs aux rôles particulièrement détestables : Dominique Daguier incarne un procureur Machard insidieux et machiavélique en diable et Daniel Duval un avocat particulièrement pourri jusqu’à l’os, Szabo, que rien dans l’infamie ne semble pouvoir arrêter.
1 afin de lire plein d’autres chroniques à l’occasion, clique juste sur les noms en rouge.
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.