Chroniques DVD
11
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : quand le cinéma noir français s’attaque au « redoutable fléau: LA DROGUE »

Scénar : « Le Nantais » avec son expérience aux USA vient remettre les pendules à l’heure : « il n’y a qu’une seule façon de de quitter l’organisation, vous savez laquelle »…

Quand Fernand « le mexicain » dira dans Les Tontons flingueurs onze ans plus tard : « quand les hommes parlent, les femmes se taillent », il résumera tout le machisme à la française que l’on constate dans quasiment tous les films du polar à Papa : ici, le mec est le chef, fait se pâmer la fille direct et s’il peut montrer un peu de bonté ou un semblant de « justice », c’est surtout par poings et flingues qu’il s’exprime. Et sans pitié, comme on le lui demande en haut lieu.

Avec un superbe casting de gueules (Gabin, Frankeur, Ventura qui débute et crève l’écran comme dans son précédent et premier film Touchez pas au grisbi, Marcel Bozzufi, Lila Kedrova, excellente en tox déglinguée, Laurence Badie dans un petit rôle et même l’auteur du roman Auguste Le Breton fait aussi une apparition), partons à la découverte des circuits de la drogue du larbin au boss, un peu exagérée pour noircir le tableau alors que dans le même temps ça fume, ça boit, ça bouffe, on est bien en France, on tire et après on réfléchit dans une fusillade de rue. Et quand on s’invective c’est avec un irrésistible alliage d’accent et d’argot.

Avec une ambiance jazzy comme dans les films noirs à l’américaine (Michel Legrand est aux commandes) cette Razzia est très bon film de la série noire NRF, un thriller à l’ancienne sombre et parfois brutal, même si un peu lent et daté, sa vision des milieux interlopes (fumerie, labo, boite homo, tapis de dés ou encore « Rue Vercingétorix » où « on fume de la marijoina » héhé, et visiblement c’est de l’extra forte quand on voit dans quel état elle met les clients !) est assez crue pour l’époque. Un classique.

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