Chroniques cinema
01
Jui
2017

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

[Publié à l’origine dans La Pieuvre du Midi N°53 - writer's cut]

Ghost in the shell : le retour des cyborgs en images « réelles »

Genre : manga perverti en live

Scénar : dans un futur plus ou moins proche, un attentat a fait couler le bateau sur lequel se trouvait Mira mais elle est « réparée » quand on transplante son cerveau dans un corps artificiel ultra-perfectionné, faisant d’elle la première de sa génération, un cyborg destiné à devenir une arme. Constamment traumatisée par sa nature hybride et l’amnésie qui va avec, Mira a heureusement son travail pour penser à autre chose qu'à trouver sa véritable place. Quand des savants employés par la puissante entreprise Hanka ont été hackés et tués, elle décide, contre les ordres de ses supérieurs et malgré un danger mortel, de plonger dans la mémoire du robot trouvé sur les lieux du crime et de faire face à son mystérieux adversaire. Achtung, « on n’envoie pas un lapin tuer un renard »…

Comment ne pas ressentir de gros doutes au sujet de ce film quand on connaît les très complexes mangas d’origine ? Mais, consciencieux, promis, on va faire abstraction et juste vous parler du film, de toute façon, QUI se rappelle des dessins animés à part les initiés ? D’un manifeste anti-technologique, ou plus exactement anti-« science sans conscience », Ghost in the shell prend ici la forme d’un « simple » film de science-fiction bien moins sombre que prévu mais nanti d’un joli boulot d'animation aux couleurs psychédéliques, d’une musique - du même registre - réussie et d’une Scarlett (encore elle ! 1) fascinante qui va forcément remettre le Bombers à la mode.

Mais le seul fait que l'on comprenne le film d'un trait est en soi une hérésie tant la saga originale s'apparente à un labyrinthe scénaristique où la société (pas si dystopique que ça puisqu'elle existe déjà) voit l'essor d'entreprises aussi puissantes que les États. Les cinéphiles sans références, amateurs de Matrix et autres Cinquième élément (argh !), qui privilégient l'action au fond, trouveront sûrement le film hyper bien fichu, grâce par exemple à des scènes parfois sombres et brutales, des personnages vraiment inquiétants et la présence de célébrités unanimement révérées (Juliette Binoche, Takechi Kitano), c'est tant mieux pour eux. Et c'est tant pis pour nous qui remarquerons le biffage de l'érotisme et de la grande violence de l'œuvre originale inspirée à l'origine par Brazil ou un Total recall de K. Dick déjà un poil édulcoré par le cinoche US. Grmbll...

1 on a croisé la belle Scarlett à Montpellier, voir Jonathan Meese - Dr. Merlin de Large (Marquis Zed de Baby-Excalibur) à Montpellier, Carré Sainte-Anne

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