Chroniques DVD
16
Aoû
2003

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : la vengeance est un plat qui se mange froid

Scénar : putain Bill, t’aurais dû t'assurer qu'il y avait assez de plomb dans cette mariée qui va désormais se montrer récalcitrante, et, re-putain, mais quelle idée de partir avec son enfant sous le bras tu peux me le dire ?! Le « mamba noir » sans déconner, ça a l’air rigolo comme nom de code franchement ?!

[Votre non-serviteur, à l’agonie, constate d'emblée que la version originale en DTS de ce DVD ne passe visiblement pas sur Mac, aaaaagh l'horreur du doublage français sera donc à l’ordre du jour...]

Quand chez d’autres tant d’influences explicitées virerait au cauchemar bavard, chez Tarantino le cocktail multicolore (avec au passage itou une savante utilisation du noir et blanc) est invariablement génial, surtout vu la musique choisie en bande originale pour un impact général terrible, envoie-toi donc ce générique du plus haut groove pour voir, ça sautille ensuite du western au mariachi, du giallo au funky, dépassant aisément le plus classique Jackie Brown pour revenir à la fougue de Reservoir dogs et Pulp fiction avec des personnages décalés, déjantés et toujours profonds (Oren !), des chapitres tarentinement livrés dans le désordre (et parfois même animés !), des combats surréalistes et radicaux entre meufs, des détails loufoques (la Pussy wagon, le bandeau à motif changeable de Miss Driver, les masques des Crazy 88) ou sordides (les occupations de l’équipe hospitalière par exemple, les exactions des yakuzas…). On n’ose parler du casting, absolument formidable, de Lucy Liu (LinG !) à Sonny Chiba en passant par le grand David Carradine ou encore Kenji Ōba (X-Or !!).

« J’ai de la vermine à exterminer » : la colère, l’instinct de survie hors du commun, l’ultime solidité de Beatrice / Uma (terrible, crédible, destroy…et beeeelle, c’est presque trop, elle est juste divine en jaune avec ses cheveux d'or détachés) mais aussi et surtout son recours perpétuel à la violence extrême font de Kill Bill un film (encore ?) interdit aux moins de seize ans, on n'est clairement pas chez Tonton Vigipirate, ici on se balade avec un sabre en moto comme en avion, et on s’en sert ! 

Bonus : making of de 20 minutes (qui rappelle que le film est né pendant le tournage de Pulp Fiction, Uma est d’ailleurs très impliquée dans le scénario, au point que puisqu’elle tombe enceinte ensuite, Kouaintine reporte le film), un live de cinq minutes des 5.6.7.8’s (on en aurait bien pris un peu plus), la bande-annonce en français, le teaser du Volume 2, une galerie de photos. Ça fait somme toute assez peu de bonus pour deux DVDS, qui plus est enfournés dans un beau coffret gaufré. Dommage ! Car ce premiert volume est une tuerie (dans tous les sens du terme !), la suite, vite !

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