Chroniques DVD
11
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Genre : les cinq sales types dans le bayou

Scénar : Floride, 1863. Quatre déserteurs confédérés filent à l'anglaise (because l’authentique mercenaire cockney ?) quand un des leurs revient avec sous sa garde un colonel nordiste. Celui-ci a rendez-vous avec un guide séminole du nom de « Chat jaune » mais il ne l’emmènera pas loin puisqu’il s’écroule mort à ses pieds. La tuile. Le colonel méprise les Sudistes mais ils l’obligent à tenter comme eux de rejoindre un navire britannique de passage pour se mettre à l'abri à Cuba. Alors que le sergent sudiste se décide à admettre que le colonel doit logiquement être le chef du groupe, celui-ci déclare qu'il refuse, ils partent donc tous égaux dans cette galère, entourés de fauves et surveillés par des Indiens tout aussi féroces en ce qui concerne le massacre de visages pâles !

On a beaucoup de mal à croire que ce film a été réalisé dans les années 1950 alors qu'il paraît moins bien foutu que les films de jungle des années 30 ! Car franchement dans petite production, qui plus est tournée sans les meilleurs acteurs du monde, on voit surtout marcher des mecs dans une forêt qui pourrait tout aussi bien être le jardin exotique du voisin, un type se chargeant à lui tout seul d’interpréter toute une tribu d'indiens pendant la plus grande partie du film. Et pour un métrage aussi court on trouve le temps sacrément long, pas grand-chose ne se passe à part dans les stock-shots animaliers bien pratiques et insérés en nombre dans la bande principale et encore, on devine juste les dangers des Everglades car la caméra ne les montre pas beaucoup, c’est moins cher !

Pour bien faire, les personnages sont très, très caricaturaux : les Sudistes sont sans foi ni loi, voleurs, traîtres et menteurs tandis que le Nordiste lui reste droit dans ses bottes de haut moraliste…quand le delirium tremens veut bien lui ficher la paix deux minutes : non mais quelle équipe ! Avec un si triste tableau, on est obligé de rappeler que « l’homme est un loup pour l'homme », pas besoin de la jungle pour le tuer tant qu’il reste un congénère ! Sinon il reste les sables mouvants qui occasionnent, miracle, une scène relativement réussie (enfin, côté victime hein) ! Pour le reste on ne dépasse pas le très dispensable et certains animaux forcément maltraités, c'est bien dommage pour un premier film, (salut) Hugh en réalisera quatre de plus avant de lâcher l’affaire.

Note : les déserteurs étaient qualifiés de « cous jaunes », d’où le titre original de Yellowneck, c’est toujours ça d’appris.

Infos / commande : https://www.artusfilms.com/classiques-americains/cinq-deserteurs-393

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