|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : poliziesco
Scénar : c’est bien les transferts de prisonniers en train mais on aurait dû les fouiller avant de les faire monter. Évidemment, ils s’évadent et ne reculeront devant rien pour rester libres. Mais le lieutenant Caneparo est légèrement acharné et réussit même à descendre les types sans que son chef ne semble ENORMEMENT lui en fasse grief. Mais ce chef est tué à son tour. Bien qu’il soit suspendu par la hiérarchie qui n'apprécie pas ses méthodes un rien musclées, Caneparo enquête quand même car, après tout, comme on le fait intelligemment remarquer à un moment, « ce meurtre cache quelque chose ». Une petite infiltration ragazzo ?
Luc Merenda (Torso, L'Homme sans mémoire, L'Exécuteur vous salue bien…) est splendide en couverture sur le fourreau emballant ce DVD slim, mais son jeu est souvent un poil exagéré (yeux, mimiques…) dans ce polar inspiré par Inspecteur Harry, French connection et les autres, un truc un peu à la Maurizio Merli en un peu plus subtil mais à la violence radicale (même les femmes enceintes et les petites filles y passent dis donc !) typique des années de plomb tout comme la bouteille de J & B, et même le Fernet-Branca que l'on voit partout, sont-ce là les sponsors ? Tout ceci n’empêche pas un (très léger) débat sur la corruption et la peine de mort.
Sinon, c'est toujours un peu les mêmes courses-poursuites, même avec de jolies cascades (Rémy Julienne est dans la place) et beaucoup d’action : hold-up, fusillades, grenades et même les grandes tartes qui font DISH ! Au programme aussi les sales gueules habituelles : Bruno Corazzari, vu dans d’innombrables films, des Quatre de l'Ave Maria à L'Emmurée vivante en passant par La Légion des damnés, L'Etrange vice de Mme Wardh, Le Tueur à l'orchidée, Les Quatre de l'Apocalypse, a vraiment une gueule terrible ; on retrouve aussi Luciano Rossi et Steffen Zacharias vus dans nombre de films de Terence Hill et Bud Spencer dont Trinita, Antonio Casale (le Bill Carson du Bon, la brute et le truand), Carlo Alighiero (Le Chat à neuf queues, Torso) et surtout le vétéran génial Richard Conte, sinistre à son habitude comme son Barzini dans Le Parrain.
Brutal, invraisemblable, mais rigolo et joué au rythme énergique des frangins De Angelis, Rue de la violence (qui a porté plein de titres différents comme Polices parallèles), voit son scénar (inspiré de l’affaire Calabresi, un flic abattu en pleine rue à Milan en 1972) signé par le stakhanoviste Ernesto Gastaldi (La Vierge de Nuremberg, Le Corps et le fouet, La Sorcière sanglante, Le Dernier jour de la colère, Toutes les couleurs du vice, Mon nom est personne etc.) et s'avère un bon moment de cinoche qui bastonne sans vraiment révolutionner quoi que ce soit, un truc symptomatique de son époque et plutôt bien vieilli.
La phrase du film ? Parole d’un pêcheur un rien flemmard : « les écologistes ! Ils assainissent l’eau, bientôt je devrai me remettre à pêcher ! »
Bonus : filmos, fiche technique, galerie photos (ridicule, y en a 2), interview de Sergio Martino d’une vingtaine de minutes où il semble souvent radoter ou tirer la couverture : pas même un mot sur les auteurs comme Gastaldi...
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.