|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : guerre au xénomorphe !
Scénar : il a fallu cinquante-sept piges pour retrouver Ripley. Lorsqu'elle l’apprend, c'est un joli choc. Mais pas seulement dû à l’avancée subite de son âge mais à ses souvenirs de la créature et à son inquiétude au sujet de sa fille qui est, on lui annonce, en fait morte de vieillesse deux ans avant. Comme si ça ne suffisait pas, elle passe devant une commission qui l'accuse carrément d'avoir déconné sur le Nostromo, elle se voit interdite de vol et abonnée à un psychiatre, merci les collègues ! Entre-temps des pré-colons ont été envoyés sur la fameuse planète LV-4-26 et on se retrouve un jour avec un truc étrange collé sur le visage, y a pas comme une impression de déjà-vu là ? Ces-messieurs-qui-décident viennent chercher Ripley pour qu’elle y retourne avec des marines et, bien que traumatisée et assaillie par des cauchemars, elle accepte. Évidemment quand la troupe déboule, la station a été décimée et déglinguée. Une petite fille a cependant survécu, elle se joint au groupe qui se barricade genre Alamo pour résister à l'attaque imminente des féroces bestioles.
Les fans ont dû attendre sept ans pour voir débouler une « suite » au fabuleux Alien de Ridley Scott 1, c’est James Cameron 2 qui s’y colle et son film, doté de chouettes décors, engins (y a même un tricycle à la Shining dans les couloirs) et effets spéciaux - même si certaines images de vol de vaisseaux ont assez mal vieilli - est clairement placé sous le signe de la guerre totale. Mais aussi, paradoxalement, de la maternité. Car si Ripley prend naturellement la jeune Newt sous son aile, on pourra aussi s’apercevoir que la reine alien est aussi du genre protecteur, quelles séquences toujours brutales d’ailleurs que ces « accouchements » hors de leurs hôtes humains, la nursery de l’enfer est dans la place et engendrera forcément chez les plus sensibles des cauchemars étrangement ignorés par un accès tout public au film qui sera interdit aux moins de douze ans en France.
Question guerre, dans une ambiance très « fine » pour un voyage avec des marines pas très disciplinés, beaucoup d'action est à prévoir après la première heure avec une Sigourney toujours à donf, ce qui fait que ce film assez long passe très vite grâce à un cocktail d'action, de suspense et de claustrophobie, sans oublier les streums les plus efficaces en matière de carnage, on note la question posée par le réalisateur à travers cet affrontement titanesque : quand la technologie a perdu contre les frêles autochtones au Vietnam, que va-t-il se passer dans l’espace face à des créatures quasi-parfaites (qui ne deviennent par contre, dommage, que des monstres de plus lors de cet épisode…) ? Suite réalisée comme un film plus ou moins indépendant du premier, Aliens - Le Retour est sans doute un sacré divertissement, on attendait juste un peu plus de frissons et de réflexion.
Bonus : interview d’époque de James Cameron (12’, vostfr), images autour des décors et effets spéciaux, galerie de photos et bande-annonce originale.
1 voir Alien de Ridley Scott (avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt…) 1979.
2 au sujet de ses débuts, voir les glorieux Piranha II - Les Tueurs volants de James Cameron (avec Tricia O’Neil, Steve Marachuk…) 1981 et Terminator de James Cameron (avec Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn...) 1984.
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.