Chroniques DVD
11
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre: polar / giallo 

ScénarFranco Arno, ancien journaliste, est aveugle mais n’est pas sourd pour autant. Au cours d'une promenade, il surprend une conversation, une agression s'ensuit puis une autre… Mu par l’instinct de son ancienne profession il enquête, et a même le nez creux puisqu’il devine un assassinat d'abord pris pour un accident. Mais le photographe qui détient la preuve est tué à son tour. Et proprement tailladé au visage. Franco se révèle pourtant très perspicace et utile au journaliste Giordani qui enquête sur cette affaire qui mêle l'Institut Terzi, un étrange centre de recherches sur le génome du mal, avec l'eugénisme et les « altérations héréditaires ». Ouais tu l’as dit, vive la famille !

Un casting costaud et international pour un film tourné à la suite du carton de L'oiseau au plumage de cristal aux États-Unis qui du coup demandent un autre giallo mais avec cette fois des stars de poids, américaines de surcroit : enter donc James Franciscus (immortel cowboy de La Vallée de Gwangi…!), l’immense Karl Malden (Les Rues de San Francisco…), Catherine Spaak, Horst Frank (qui arbore une coiffure blonde infecte et est visiblement abonné aux rôles d'homosexuels, hm enfin pas chez Umberto Lenzi en fait)… Pour la musique l’irremplaçable paire Morricone / Nicolaï est toujours magistrale et habille le film de façon somptueuse, heureusement d’ailleurs car si le scénario est réussi (Dardano Sacchetti est dans le coup !) avec beaucoup de suspense à la clé, ce Chat n’est pas à la hauteur de L’Oiseau (oui, quand on y réfléchit, il y a une certaine logique là-dedans…). Violent pour l'époque il est tout de même handicapé par ce côté polar ricain de l'ensemble que déplore Argento lui-même. Mais sa patte est là, Le Chat est tout de même un bon film qui a eu un grand succès malgré les doutes de son réalisateur qui refusera de retoucher les scènes les plus brutales. Merci Dario.

On trouve dans les détails intéressants une poursuite avec une femme au volant (assez rare chez les italiens qui chérissent jalousement leur Alfa ou leur Fiat) ou un scène dantesque dans un cimetière qui vaut le coup d’œil, la caméra fureteuse, faufilante, rampante et voyeuse d’Argento régale le spectateur de gros plans sur des yeux effrayants et des effets parfois quasi gore malgré les pressions à cause de la violence visuelle, effarante pour l’époque.

Bonus: filmographie, galerie photos, l’excellente bande-annonce avec des images en négatif ou trafiquées, le documentaire La Rançon du succès (25’) 

 © GEDΩ- 15/09 2014

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