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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : giallo
Scénar : cet homme a perdu la mémoire (aaaah c'est pour ça le titre ?!!) et ce n'est pas chez le psy, qui paye son canon en consultation, qu’il y verra plus clair ! Heureusement qu'un « ami », après lui avoir collé une belle tannée, lui révèle son identité. Bêtement, il prend une balle dans le buffet juste après. Pfff, la recherche de ses origines est death-y-dément un sport violent ! Mais tout ça n'a pas l'air de traluquer l’ex-amnésique qui se révèle de plus assez doué pour ranger les macchabées. Il répond ensuite à l'invitation de sa femme, car en plus il se trouve qu’il est marié, de la rejoindre. Sauf qu’en fait elle ne l'a pas invité, quelqu'un, le tueur, les manipule… Mais le couple finit par se liguer. La solidarité, c’est beau. Dommage que ce soit de la fiction.
Dès la première seconde, la bande originale démarre dans le mystère pour finir aérienne avec pour pilote une voix italienne puissante et claire. Mais on revient vite sur terre quand apparaît Luc Merenda, grand habitué des bis italiens (et qui au passage, dans la tête de certains, rappelle méchamment l’affreux Bernard Tapie d’antan, même au volant d'une Austin Mini typiquement giallo puisque, ça ne s’invente pas, elle est jaune !). Côté actrices, Senta Berger est très belle avec ses cheveux d'or et son regard glacé, Anita Strindberg ravira évidemment aussi les yeux, contrairement à Bruno Corazarri qui lui a toujours une sale gueule (et d’innombrables Kleenex).
On ne tient pas avec L’Homme sans mémoire le chef-d'œuvre absolu du giallo mais un petit moment tranquille de cinéma dont le scénario s’avère très classique, parfois un peu mollasson mais qui comporte en contrepartie des scènes d'une très belle noirceur, pas super violentes mais suggestives comme quelques plans au ralenti fort bien vus. Le suspense est plutôt bien entretenu pour recoller lentement les morceaux du puzzle au rythme d’une musique de Gianni Ferrio très réussie avec ses chants d'enfants funèbres à souhait. Pas le meilleur film de Tessari (voir aussi Un pistolet pour Ringo et Le Retour de Ringo) mais on devrait tout de même redécouvrir ce petit thriller.
Bonus : une galerie photo et de chouettes interviews d’Ernesto Gastaldi (scénariste d'une infinité de films italiens) et de Luc Merenda.
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