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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre: l’attaque des clones
Scénar: à la fin des années 1970, Ezra Liebermann est un chasseur de nazis (= Simon Wiesenthal) qui travaille dans des conditions difficiles à Vienne. Voilà qu’un jeune américain "en mission" au Paraguay veut jouer le jeu et surveille une bande de vieux nazis qui semblent s'agiter de façon inhabituelle. Mais jouer à mettre des nazis sur écoute n'est pas sans risque et la jeunesse l'apprendra vite à ses dépens. Le retour sur le devant de la scène de l’affreux Josef Mengele et la mise au point d’un projet pour imposer, comme c'est original, une nouvelle race supérieure, n’est pas à prendre à la légère. D’autant qu’avec yeux bleu et fanatisme héréditaire, on placerait à sa tête un leader (du moins ce qu’il en reste…) pas inconnu des livres d'histoire…
On note que les anciens de la Gestape n'ont pas renoncé aux gabardines ni le fantasmatique Mengele (joué par un Gregory Peck…impeccable) à son attirail sclapélo-seringuien, quant à Laurence Olivier, nazi féroce dans Marathon man, il joue maintenant un juif avec un accent sans trop de caricature. James Mason (Rommel pour les intimes) a pour sa part une sacrée gueule de salaud caractéristique, et voilà qu’une info tombe brusquement sur les téléscripteurs: non, Steve Guttenberg n'a PAS joué que dans Police academy ! Pour le reste du casting, notez que comme pour les "gueules" de mafieux, il y a des acteurs faits pour jouer les nazis (Günther Meismer, qui joue Farnbach, mérite par exemple l'Oscar du film de guerre avec feuilles de chêne), de plus on trouve un petit rôle au champion de l'officier allemand au cinéma Wolfgang Preiss (Le Jour le plus long, Le Train, Paris brûle-t-il ? mais aussi La Légion des damnés) et à Bruno Ganz, le futur génial Hitler de La Chute. Les dobermans sont aussi de fameux acteurs, ils sauvent même un peu des longueurs ici et là.
Question musique, Jerry Goldsmith nous la joue valse et angoisse, au tempo de toute façon martial et menaçant et, même si aujourd'hui vieilli, ce film, basé sur un roman de Ira Levin (Un bébé pour Rosemary…), a dû être vraiment inquiétant à l'époque, avec cette vision d'un Paraguay germanisé comme dans La Traque de Herbert Liebermann, ce bal nazi qui a forcément inspiré OSS 117... Un bon film de divertissement par le réalisateur de La Planète des singes, Patton et Papillon, à situer entre thriller SF et guerre dans la lignée du Dossier ODESSA etc. Il pointe même, le comble, la recrudescence (véridique) des films sur la seconde guerre mondiale à l’époque tout en livrant une évocation (sinistre) du clonage et de l'eugénisme.
© GED Ω - 20/02 2015
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