Chroniques DVD
01
Juil
2001

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : guerre à l’américaine

Scénar : un cessez-le-feu est bien signé en Bosnie mais l'armée américaine est toujours stationnée dans la mer Adriatique. A bord d’un porte-avions, les pilotes trépignent devant l’inconstance des ordres qui sont à l'image d'une guerre trouble et à géométrie variable. Le lieutenant navigateur Chris Burnett veut même quitter la Marine pour le civil et s'adresse plutôt franchement à son amiral qui du coup l'envoie en mission le jour de Noël pour lui faire les pieds. La bonne idée que voilà, l’avion, effectuant un léger crochet vers là où il ne fallait pas, est descendu par les Serbes derrière les lignes. L’alerte est donnée des deux côtés : les Serbes tuent le pilote sous les yeux de Burnett qui est bientôt pourchassé pour en avoir trop vu. Côté américain, les Marines pourraient être envoyés pour le chercher (d’autant que les types à ses trousses sont des chasseurs acharnés) mais la hiérarchie refuse because possible crise diplomatique. En gros : Burnett, t’es dans la mouise.

Premier long-métrage de John Moore, En territoire ennemi bénéficie d’un joli et solide casting avec la présence dans les rangs du vénérable Gene Hackman, de Joaquim De Almeida et même de l’excellent Olek Krupa, le Yuri Kosygin de Oz, ici dans le rôle de l’infâme général Lokar. Bon, il est clair qu’on a vu plus crédible qu’un Owen Wilson en pilote de guerre et que certaines scènes sont tellement surjouées qu’on passe à deux doigts de la mort de honte (la scène du champ de mines ne tient pas debout une seconde), surtout quand au début on retrouve un côté Top Gun parfois complètement moisi.

Ceci dit, malgré tous ces défauts, le film, tourné avec la coopération de l'US Navy of course, peut compter sur une bande originale plutôt sympa (de l’électronique puissante à la PRODIGY au rock'n'roll classique), de quelques décors de désolation très réalistes, d'une scène d’avion coursé par des missiles très efficace et d'une putain de galerie de sales gueules chez les Serbes. Bien sûr, cette manière habituelle de glorifier l'armée américaine est toujours lourde mais ce film est aussi un rappel de la très sale guerre de Yougoslavie et de ses charniers, assez loin des préoccupations des programmes d’histoire contemporaine, contrairement à d'autres.

Bonus : documentaire sur les coulisses du tournage, scènes inédites souvent bien plus violentes que celles choisies pour la version définitive, c'est bien dommage car celles-ci auraient fait du film un meilleur film…

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