Chroniques DVD
19
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : horreur un poil complaisante

Scénar : peur sur la ville ! L’homme qui promène et fait jouer sa chienne ne s'attend pas à la voir revenir avec une main dans la gueule… Celle-ci appartenait à une jeune fille qui n'est pas la première à être massacrée par un tueur ou, plus précisément, chacun l'aura deviné, un éventreur, qui met la police sur les dents et s’amuse de plus à la provoquer au téléphone avec une voix de canard totalement ridicule. Mais quand une fille échappe au boucher, l'inspecteur chargé de l’enquête va voir un psy pour tenter de tracer un profil précis de l'assassin. Des suspects se retrouvent alors dans la ligne de mire mais lequel est-il suffisamment azimuthé pour jouer à ce point du couteau ? Et pour quelles raisons ?

 
La fin officielle de l’âge d’or de l’ami Lucio Fulci 1 n’est pas un ratage total mais pas non plus une réussite du tout. Car ce film compile de sérieux défauts : le plaisir d’un gore outrancier et gratuit (ce générique imprimé sur une paluche en putréfaction donne le ton…) qui précédemment servait véritablement l’histoire, un rythme lent et pas vraiment passionnant (certaines séquences glauques sont en plus looongues comme ce n'est pas permis), un scénario parfois limite cohérent sans oublier certains acteurs pas vraiment au top, qui plus est avec un doublage français affreux (rhaaah ce canard !!!)…  

L’Éventreur de New York est-il donc à éviter pour autant ? Pas forcément car des éléments font un peu pencher la balance de l’autre côté : occasion de faire un petit tour dans les quartiers chauds de New York, il permet à ce coquin de Lucio d’incruster des scènes érotiques, de gros plans sur les ongles vernis façon criard, les bouches et, évidemment, les yeux. Ce surf sur la peur en milieu urbain donne aussi à voir le décor lugubre des bas-fonds, le métro crade et tagué, les décors sordides où grouillent d’inquiétants oiseaux de nuit, tels cette femme qui traîne dans les peep-shows et se révèle particulièrement attirée par les spectacles explicites offerts ou encore ce pervers dont la main semble avoir été croquée par un zombie.

Un peu de polar, un peu de giallo, de l'horreur et du gore efficace, une bonne utilisation de la bande sonore qui contient quelques éléments post-punk et des stridences soulignant les sales plans d’attaques pour le moins contondantes au couteau, au tesson de bouteille ou à lame de rasoir. Rien d’essentiel, loin de là, mais à voir tout de même ne serait-ce que pour les cadrages scabreux et une atmosphère étrange…

Bonus : fiche technique, galerie photos et bande-annonce.

1 on a parlé de nombre de ses films ici, jette un œil à https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=lucio%20fulci&searchphrase=exact.

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac