Chroniques DVD
01
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

« El Diablo casador de hombre » !

Predator de John McTiernan (avec Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers…) 1987

Genre : chasser le chasseur

Scénar : un ministre est perdu dans la jungle, on envoie des mercenaires l'exfiltrer mais ceux-ci s'aperçoivent rapidement que quelque chose cloche, surtout quand sont retrouvés pendus aux arbres des morceaux des bérets verts dont la peau a été arrachée… « Dans ces arbres, je sens qu'il y a quelque chose » dit l'éclaireur flippé, et le Diable sait qu'il lui en faut pour être impressionné. Il a raison, quelque chose les observe et même si tout ça sent l’embrouille façon CIA, des russes entre autres étant sur place en guise de guérilleros, crac, les hommes commencent à se faire enlever, étriper, exploser par un être qu'on dirait transparent. Zarb’ non ?

Après une doublette très terre à terre (Commando / Le Contrat), notre Schwarzenneger tout en muscles et cigares revient à la science-fiction qu’il avait quittée après le monstrueux Terminator. Enfin, en tout cas le fond de l’histoire est de la science-fiction car pour le reste, c’est de l’action pure que nous propose Predator avec son festival d'explosions typique, son hélicoptère qui vole avec du rock'n'roll en bande originale (un clin d’œil ? Nooon…), ses milliers de vues des muscles d'Arnold ou ses sulfateuses de ouf. « S’il peut saigner, on peut le tuer », certes, mais faut y mettre les moyens car voilà enfin un monstre sportif, à la croisée de Rambo et Alien dont l’animation s’avère bien foutue, sa « présence » thermique et cette « voix » déformée font leur petit effet.

Côté désagrément, dommage que la bande originale soit un peu surchargée, et même soûlante, ajoutons de plus que ce feu d'artifice final est un poil ridicule d'autant qu'ils ont dû faire cramer des hectares de forêt pour pas grand chose. Mais on n'en attendait pas moins de cette bande d’hommes ultra virils (Apollo Creed est aussi dans la plaaace !) à l’humour en dessous de la ceinture permanent qui croisent en con-quérants serpents, cochons sauvages, porcs-épic (et un pauvre scorpion, piétiné par un malpropre) sous un climat tropical qui n’arrangera rien quand la folie gagne certains personnages, pour ne pas dire certains acteurs. Ah, et les bienfaits de la boue sont une fois de plus démontrés !

Bonus : making of (29’) dans lequel on glane quelques anecdotes sympathiques comme le garde du corps de l'amérindien Sonny Landham engagé pour protéger les autres. On y mesure les conditions d'entraînement extrêmes pour accentuer le réalisme mais aussi l'esprit de compétition qui règne entre les acteurs. « Au cœur du Predator » (sept petits documentaires, 30’), « Effets spéciaux de Predator » (cinq petits documentaires, 5’), « Scènes inédites et coupées » (6’), une galerie de photos et livret de huit pages complètent le set.

 

Predator 2 de Stephen Hopkins (avec Danny Glover, Kevin Peter Hall…) 1990

Genre : « El Diablo casador de hombre » est de retour !

Scénar : sous la canicule de la Los Angeles de 1997, les trafiquants de drogue et les flics se mitraillent dans une impressionnante guérilla urbaine mais le lieutenant Michael Harrigan arrive, tout ça sous le regard fluo d'un Predator qui intervient dans le carnage et fait le sien. Harrigan finit par le repérer mais n'est pas le seul, des mecs en costume et lunettes noires viennent sur le terrain, il est obligé de collaborer et ne tarde pas à rentrer en conflit avec les règles imposées. Mieux, quand son équipier se fait avoir par le Predator, le flic furax veut rencontrer le parrain de la drogue pour discuter de ce problème commun. Une alliance contre-nature, même forcément temporaire, est-elle possible ?

Pfff, malgré la présence d’un Danny Glover (L'Arme fatale et ses suites, entre autres) qu'on n'attendait pas dans un film pareil, Predator 2 n’étonnera pas ceux qui attendaient avec raison un film de série médiocre. Les explosions énormes, mitraillages, casse de bagnoles, personnages super stéréotypés et agaçants (je journaliste, le latino qui s’envoie des poignées de coke dans le pif…) sont tous de la fête, quelques détails sanglants viennent aussi réveiller les bas instincts pour les laisser se rendormir ensuite. Reconnaissons tout de même que le visage de cette bête est juste génial, ça fait toujours des points de plus.

Parce que franchement la fin s'éternise malgré l'affrontement dans des décors très Alien (tiens, dont on aperçoit un crâne, voilà un duel qui devrait donner, on en reparle bientôt) après un terrain urbain moins propice à la peur que la jung’, ne reste que l'action un tantinet gâchée par de nombreuses scènes tournées dans l'obscurité et « rythmées » par une bande originale invasive, parfois exagérée dans ses soulignements. À part cette vision de la ville sale et craignos qui tient de l’anticipation, tout ça a quand même ‘ach’ment mal vieilli, contrairement à l’épisode précédent.

Bonus : bande-annonce

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