Chroniques DVD
24
Déc
2012

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Un coffret (vraiment) pas cadeau !

Jersey Shore shark attack de John Shepphird (avec Jack Scalia, Jeremy Luke, Joseph Russo…) 2012

Genre : les sous-doués contre le requin virtuel

Scénar : des abrutis s'introduisent toujours dans des endroits où c'est interdit… Heureusement, la loi est sauve, les requins veillent et les réduisent en bouillie. Pendant ce temps, des présentateurs débiles viennent animer la gigateuf qui aura bientôt lieu dans la bourgade balnéaire et comportera son lot de pétasses siliconées et de gros bras décérébrés contre qui se dressent des têtes d'ampoules qui ne valent pas mieux niveau crétinerie. Grâce à Dieu, un de leurs potes se faisant bouffer aussi (y a une justice !), les microcéphales se mettent sur l'enquête avec leurs tout petits, petits (très) moyens. Pour égayer le merdier en devenir, tout ceci se passe bien sûr un 4 juillet = personne ne veut stopper les festivités bien sûr. De toute façon, quelqu’un le voudrait que ça ne changerait rien, les requins sortent de l'eau pour attaquer. Chtejure. Du coup, ça va sharkler.

Le grand Paul Sorvino doit se sentir bien seul là-dedans, il a même dû faire fumer son agent pour ce sale coup, ou l’enterrer vivant… Enfin espérons… Car ce sont carrément les plus mauvais acteurs de la Terre, dotés de rôles de mâles luisants à la vision de la femme des plus limitée (en fait, de leur côté, les seules qui s'expriment longuement sont presque toutes de très sombres quiches, en toute logique avec un scénario clairement dédié à une génération à la vision du monde assez formidable) qui sévissent ici, avec à la bouche un « langage » « grave » désagréable (surinfecté par des dialogues ridicules et des doublages à chier pour rester dans la moyenne du reste) et des idées lumineuses : mais ouais mon con, attire donc les requins avec des barres de protéines, « gros » ! Pas de héros ici, juste des zéros.

Pour le reste, youpi, encore des requins (over-numériques caca boudin total, mais cette fois blancs aux yeux rouges, brrrr) qui foncent dans les bateaux comme des torpilles humaines japonaises, mais aussi du gore tout moisi noyé dans la dance infecte et une ambiance fête foraine à neuneus que le Sud - pas très profond - de la France n'aurait pas renié, manque juste au micro le bucolique Patrick Sébastien en gros. Tourné avec pas plus de quarante euros et cinquante de Q. I., mais avec un ordinateur qui manœuvre forcément tout seul (les lettres sur le clavier, c’est pas vraiment à la portée de tout le monde en 2020…) Jersey Shore shark attack est un film abominable, à envoyer (en cachette) à son pire ennemi. Mais c’était peut-être à prévoir avec ce toujours angoissant SyFy présente…?

Shark week de Christopher Ray (avec Yancy Butler, Patrick Bergin, Joshua Michael Allen…) 2012

Genre : Jaws-Lanta

Scénar : enchaîné après un passage à tabac chez Tiburon qu'il n'aurait pas dû menacer, cartel ou pas cartel, la clé de ses menottes est jetée dans la piscine à requins : voilà un piège bien compliqué en même temps qu’un moyen pratique d'éviter les cadavres encombrants. Après cette expérience concluante, des gens sont enlevés pour un petit jeu, la brochette est alignée devant le grand méchant : pour leurs « mauvaises actions » passées, ils devront sous sa surveillance de chaque instant affronter une espèce différente de requin par jour. Déjà que les joueurs forcés commencent à se soupçonner les uns les autres (pourquoi Untel est-il là ? Ne bosserait-il pas en scrèd’ pour le vieux ?), ils ont bien du mal à essayer de bâtir une stratégie sur cette île pleine de dangers dont le plus grand est bien sûr souvent leur bêtise…

La jaquette pose une question des plus intéressante : « Serez-vous prêt à appuyer sur play ? »… En fait on ne devrait pas, tout simplement. En effet encore une fois, la compilation des mauvais côtés horripilants se fait très longue, au point qu’on subit plus ce film qu’on ne le regarde, même en bon masochiste habitué des pires horreurs visuelles : les scènes d'attaque sont toutes pourries (la grenadine est de la partie, woooouh !), les acteurs très mauvais (oh la vache, le vieux joue comme un pied, et de l'harmonica aussi d’ailleurs, même pour de faux, quant à son entourage, il est absolument effroyable de nullité), les images numériques tellement ratées que c’en devient un crime (on peut voir ici les sauts les plus moisis de l’Histoire du cinoche, sûrement commis direct à la souris ou, pire, au pad avec un gros orteil).

Mais enfin nous direz-vous, dans ce jeu à la Saw (que l’on pourrait écrire Sot sans trop se gaufrer) comportant un écran de présentation comme celui d’un jeu vidéo avec des petites cases pour les personnages et leur état de santé (on peut trouver aussi de la bouffe et des boîtes de médicaments sur le chemin), pourquoi tous ces cons qui se font dévorer les uns après les autres sont-ils là, à la merci d’un dingue, qui a vraisemblablement truffé de micros et de caméras les noix de coco et les pinces des crabes, et celle de requins involontairement minuscules mais super meurtriers (et qui « rugissent » en plus…) ? Mais parce qu’ils le méritent, tout simplement. Crédibilité zéro donc pour sûrement l’un des plus mauvais films de requins méchants. Et dire qu'il y en a quatre dans ce coffret : merci mon amour (Madame est assise à côté).

Beach Shark de Mark Atkins (avec Corin Nemec, Brooke Hogan, Vanessa Evigan…) 2012

Genre : requins des (bacs à) sable(s)

Scénar : on vous l’a déjà dit, les abrutis qui bousillent les jolies dunes à deux roues devraient systématiquement prendre une bonne grosse tannée. Dont acte, adieu les zizi riders du dimanche dont on ne retrouve que des restes, par exemple une tête dans un casque, la Mort sait parfois soigner le décor. Le shérif de la déclinante île de White Sands et sa sœur enquêtent : la fille croit à l’attaque d’un requin, son père s'obstine à la nier et le maire tient lui à ce que les plages restent ouvertes, son fils Jimmy voulant monter un (forcément lucratif) festival pour étudiants pendant le Spring Break. Dans le passé, une attaque de requins a déjà eu lieu lors d'un festival et pas moins de quinze morts, dont la femme et le fils du shérif, avaient été à déplorer. Et voilà qu’on retrouve une dent de squale, mais bien plus grande que n'importe quelle autre espèce, et pourquoi pas des morts supplémentaires… Mais ce n’est pas la fin des surprises pour les enquêteurs, loin de là…

Aïe, aïe, aïe, tous les clichés sont réunis dans cet autre navet, de cette longue scène pourrie de motos dans les dunes (dont on devra désormais se méfier, bien sûr…) à un fin tout à fait adéquate. Et bienvenue. Encore une île, White Sands, où l'activité est en berne, des monstres affamés et encore un vieux qui déclare pouvoir les choper, plein d'énormes poitrines en plastique et des sacs à testostérone décérébrés qui finissent en pâtée pour animaux (bien qu’on trouve ici beaucoup moins d'images sanglantes que chez les précédents), un peu de comédie avec des personnages débilos comme Jimmy le fils du maire qui organise un événement pour lesquels les gens (aussi débiles que lui) déferlent sur l’île seulement défendue par deux ou trois cerveaux encore à peu près valides…

Citer l’immense Roger Corman, c’est bien joué, idem pour la référence à Apocalypse Now, bien que rien, mais alors rien, ne puisse sauver ce naufrage qui ose en plus se trouver drôle. Un festival de fond vert à défaut de fond bleu (doit-on vraiment préciser que les effets numériques sont pathétiques comme pour les précédents du coffret - ok pas autant que pour Shark week quoique - ?) dont le seul passage gore est absurde, voire même gênant, et les dialogues hallucinants de connerie

Jurassic Shark de Brett Kelly (avec Emanuelle Carriere, Christine Emes, Celine Filion…) 2012

Genre : on en cause du titre, vraiment ?

Scénar : « méfiez-vous de l'eau qui mord » qu’ils disaient, mais bon voilà, un proverbe a fini par naître, même scientifiquement bancal : « deux blondes en maillot, gare aux gros crocs »… Pendant ce temps, un forage de pétrole effectué contre l’avis d'une scientifique libère un requin préhistorique aux alentours d’une île où déboulent soudain chacun de leur côté des braqueurs qui viennent se cacher et des étudiants dont une qui veut prouver que des forages illégaux ont lieu dans le coin. On vous laisse imaginer que leurs petits problèmes respectifs vont passer au second plan après la rencontre avec une véritable machine à tuer faisant irruption du fond des âges où il devait faire sacrément faim… C’est pour qui les Croustibêtes ? Ben c’est pour Sharky pardi, et comme l’homme est une vraie tête de nœud, il va s’empresser de lui faciliter les choses, bon plan, ça !

Dernière cuvée 2012 de ce coffret riche en émotions (non, on déconne) on tient naturellement avec Jurassic shark un film qui aurait pu : qui aurait pu nous faire peur (oui mais non), qui aurait pu nous faire rire (c’est même pas fait exprès quand c’est - rarement - le cas…), qui aurait pu nous faire perdre quatre-vingt-dix minutes (ah ben voilà, ça, c'est fait, Anaïs, tu vois bien qu'il y a un truc qui passe !). Non content d’être très mal fagoté, très mal filmé et très mal joué, Jurassic Shark fait sans honte et à l’instar de ses collègues de division (la dernière, hein ?) dans le remplissage le moins discret du monde : le temps de sérieux est grignoté ici et là : une intro (oh un speech sur le mégalodon en entrée : adieu « surprise » !), un long générique minimaliste, de longues marches prétextes à palabres creuses dans des décors un peu pourris…

On n’apprendra rien à personne en faisant constater que l’image des femmes est peu flatteuse puisqu’elles sont presque toutes débiles ici, les greluches habituelles jouent d’ailleurs à parité avec des gars très mauvais aussi, grimaçant la plupart du temps au lieu d'exprimer quelque chose, les effets spéciaux numériques sont vraiment moisis (tout ça pour, à part une paire de membres tranchés, quasi-zéro image de requin ou d'attaque, de tripaille putréfiée, de sanquette… Les producteurs sont dingues de commettre des « œuvres » pareilles, on se demande carrément si la consommation de drogue ne pèse pas trop lourd lors de la prise de décision. M’enfin, avec celui-là on s’en tire pas trop mal puisque le générique nous apprend l'existence d'un scénario (wow) et que le film s’avère plus court que spécifié sur la boîte d’un bon quart d'heure. Du coup merci les escrocs, c’est toujours ça de pas pris !

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