Chroniques DVD
02
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : entre drame et espionnage

Scénar: « pour nous, c'est seulement une nouvelle affaire » : un avion s'écrase et on parle bientôt de sabotage. La suite commence toujours de la même façon :  une ville étrangère, Venise cette fois, une bande de types à trouver et dont le métier consiste précisément à ne pas se faire connaître… Pour ce faire, un rendez-vous clandestin avec un monsieur qu'on ne connaît pas non plus… L’agent Cyril Dormoy rencontre donc Thomas Mollert, ponte du contre-espionnage. Dormoy est envoyé à Trieste d'où les ordres aux saboteurs partent, il joue en quelque sorte l’appât, ça le change un peu de son rôle habituel de chasseur mais ne l'enchante guère. Les ordres sont les ordres et vont le mettre sur le chemin d’une femme troublante mais aussi d’un traître qui pendant la guerre et sous une autre identité vendait les espions au plus offrant…

 Après un cursus classique d'assistant-réalisateur auprès de grands bonhommes comme Henri Decoin ou Jean Dréville, puis une poignée de courts-métrages réalisés sur les trois années précédentes, Bernard Borderie débute avec cette coproduction franco-italienne et adaptation du roman Le Lieutenant de Gibraltar de Pierre Frondaie, un auteur qui sera repris plusieurs fois au cinéma. Rien de neuf dans ce projet, un poil de romance et d'espions joués par d’excellents acteurs : Jean-Pierre Aumont bien sûr mais aussi Fernand Ledoux, death-y-dément un personnage à part qui sait visiblement tout jouer, par exemple ce personnage trouble trimballant toujours dans ses bras un petit chat ainsi qu'un sourire étrange et calculateur. Une galerie de sales gueules de bandits bien sûr avec à leur tête un patron à la voix mystérieuse et sinistre au téléphone, aux antipodes de la voix off de l'agent, simplement magnifique. 

Le modèle classique de l’espionnage est encore une fois au programme (et James Bond est encore loin !) : un agent volontiers séducteur mais intrépide, bien plus coriace que la proie que les autres croient qu'il est, en profite pour faire une jolie petite balade (romantique et tout) en Italie où l'amour contrarie parfois les exigences de la hiérarchie. Un engin de haute technologie, l’avion m1100 (est-ce en fait un Gloster Meteor ou un Fouga Magister ?) fait son apparition tandis que la tradition a également droit de cité : la musique est signée par le vétéran Joseph Kosma, on retrouve aussi l'à l’époque éternel figurant Louis de Funès (avec des cheveux !) dans le rôle d'un serveur obséquieux.

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