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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : western pré-révolutionnaire
Scénar : l’illustre chasseur de primes Colorado Corbett se voit proposer d'être appuyé pour son élection au Sénat en échange d'un coup de main aux constructeurs de la future ligne de chemin de fer reliant États-Unis et Mexique. Quand le bandit Cuchillo Sanchez est accusé d'avoir violé et tué une jeune fille, Corbett se lance à sa poursuite mais le mexicain se révèle bien moins idiot qu'on pourrait le penser, il arrive même à persuader une fille de plomber Colorado ou des bandits à l'attaquer ! Mais Colorado est très déterminé, la route sera éprouvante.
Après trois petits films d’espionnage en 1965-66, Sergio Sollima (tristement disparu en 2015) va enchaîner coup sur coup trois excellents westerns dont voici le premier qui met en scène un splendide affrontement Lee Van Cleef / Tomás Milián mais aussi des tronches connues comme celles de Gérard Herter, Antonio Casas, Fernando Sancho ou Roberto Camardiel. Ajoutons à la liste Ennio Morricone qui signe une partition qui devait arracher sévère en salle, en particulier ce chant féminin strident.
Encore un duo de grande classe avec un Tomás Milián toujours aussi excellent dans le rôle d’un type fantasque doublé d'une bête traquée. Lee Van Cleef de son côté interprète une brute au regard cruel pour ne pas changer, il ne se posera même pas la question de savoir si sa quête est juste ou non, car seule importe son ascension sociale et il se montrera prêt à tout pour retrouver sa proie, même à trahir ses bienfaiteurs.
Colorado annonce le western révolutionnaire (ne suggère-t-on pas d’ailleurs à un moment que Cuchillo est un ancien compañero du réformiste Benito Juárez ?) qui ne tardera pas à déferler mais offre aussi des ingrédients classiques du genre comme la violence cruelle et visuelle (fouettage à outrance, fusillade sans merci…) ou des détails incongrus comme ces mormons aux mœurs toujours débiles, cette veuve vénéneuse à souhait entourée de cow-boys costauds et brutaux, ce taureau qui occasionne des scènes comiques et une musique adéquate ou encore ce serpent innocent au milieu de cette brochette de salopards. Une fois de plus, l’opposition des « civilisés » et des « sauvages » montre que les premiers sont toujours bien plus pourris que les seconds.
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