Chroniques DVD
01
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : du papier au grand écran, enfin !

Scénar : sur la lointaine Krypton, un complot pour imposer un ordre nouveau se termine par un procès intenté aux traîtres par le savant Jor-El qui n’a de cesse, en parallèle, d’exhorter les habitants de quitter la planète qui serait sur le point d’exploser selon ses dires. Devant la catastrophe à venir, il envoie son fils Ka-El vers la planète Terre, bien moins développée mais à l'abri. Son vaisseau pédagogique lui apprend tout sur le trajet, c’est donc, selon les normes terrestres, un génie doublé d'un colosse (avec l'interdiction toutefois de modifier le cours de l'histoire humaine) qui atterrit non loin de la demeure du couple Kent qui n’a jamais eu d'enfant. Des années plus tard, après avoir appris la vérité sur ses origines extraterrestres, la vie fait qu'il doit partir vers la ville et son avenir, il se crée aussi une base où il se forme grâce au souvenir de son père (et montre qu'il a reçu en héritage le goût pour la glace, le verre et le cristal). Sous le déguisement d'un vrai benêt il trouve un taf au journal Daily Planet et ne tardera pas à croiser sur sa route Lex Luthor, son futur pire ennemi, un mégalomane de première.

Superman reçoit-il enfin un film à sa mesure ? Car depuis sa première publication dans une revue en 1938, on ne peut pas dire que le super-héros créé par Jerry Siegel et Joe Shuster ait été gâté par les adaptations sur écran. Seuls quelques petites séries aux États-Unis et un film pas forcément de la plus grande hollywooderie (le très court Superman et les Nains de l'enfer, qui aura droit à un dé-montage en règle pour devenir deux épisodes des ultérieures Aventures de Superman) lui ont été consacrés jusqu’ici. Sur un scénario de Mario Puzo, le protecteur de Metropolis hérite déjà du physique plutôt avantageux du sympathique Christopher Reeve, plutôt bon pour jouer l’homme double : sous le joug d’un patron aussi irascible que celui de Peter Parker, un Clark pas loin d’être stupide qui tourne autour de la belle Loïs qui d'évidence n'a d'yeux que pour son alter ego Superman qui lui sauve la vie fort opportunément. Mais comme souvent, c’est le méchant qui crève l’écran, Gene Hackman est un génie et son excentricité, son physique si particulier en font un Lex Luthor haut en couleurs. Et comment passer sous silence les apparitions de vétérans aussi illustres que Maria Schell, Glenn Ford, Terence Stamp ou Marlon Brando, ce dernier sapé tout en blanc immaculé au minimum lavé avec Omo.

Quand on est d’un naturel taciturne pour ne pas dire totalement sinistre comme votre non-serviteur, on est toujours agacé, comme c’est aussi le cas au sujet de Batman plus tard à la fin des années 1980, que l’on use sempiternellement d’un poil trop d'humour typiquement bouffeur de pop-corn pour un film qui a néanmoins un bon rythme et des formules assez chouettes (« l'interview la plus importante depuis celle de Dieu par Moïse », accordée à Loïs of course !) quand il ne sombre pas dans le romantisme neuneu qui occasionne toujours quelques menues longueurs. M’enfin, et ce malgré l’introduction fumeuse de la kryptonite, c’est toujours cool de voir un film de cet âge, toujours très bon avec ses scènes apocalyptiques assez crédibles (même avec des maquettes où San Andreas inspire déjà la cata totale). La musique inoubliable de John Williams et ce générique (qui devaient péter les feuilles dans les salles) fait presque oublier des décors un peu vieillis mais rigolos, surtout ceux de Krypton, heavy-demment ! Devant le succès de la chose, une suite, intelligemment titrée Superman II, sera à l’affiche en 1980. Et ce ne sera pas la dernière !

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