Chroniques DVD
05
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : noir mollasson

Scénar : aux Caraïbes, Jacques Cournot se rend à bord d'un bateau qu’un client, Hendrix, souhaiterait acheter. Il ne sent pas que des hommes lui collent au train quand il rejoint Hendrix pour lui faire un rapport. Ce dernier l'envoie en voir deux autres, le soir il flambe au billard sans se douter que pendant ce temps le capitaine du bateau est enlevé, le rafiot aussi, et que le règlement de comptes est dans l’air : des complices d’Hendrix sont exécutés et lui qui pense pouvoir quitter l’affaire va s’apercevoir que ce n'est pas possible… Du point de vue de la police, le bateau a été volé et, Hendrix disparu, Cournot est soupçonné puis cuisiné sans arrêt par les flics. Relâché, la propriétaire du bateau le retrouve et l’engage pour le rechercher même si Cournot, ça y est, flaire enfin l'affaire louche…

Pourtant tout partait bien : un matériau de base du multi-adapté Charles Williams (Aground / Ont-ils des jambes ?, sorti en 1961 à la Série Noire), Claude Sautet qui a déjà prudemment fait ses preuves une fois tous les cinq ans 1 (et travaille au passage avec un assistant réalisateur prometteur, Yves Boisset), Lino Ventura, quel homme, dans un rôle qui cumule force, droiture et intelligence (il jouera dans une autre adaptation du même auteur, Fantasia chez les ploucs), la bellissima Sylva Koscina, des tronches connues et sympathiques (le colosse à voix de stentor Leo Gordon, Alberto de Mendoza…), une bande originale jazzy signée par les compositeurs chevronnés Eddie Barclay et Michel Colombier, les grosses et belles bagnoles, la poussière et l’exotisme, et pourtant la sauce ne prend pas, le film ne décollera jamais.

Déjà, on peut remercier la musique parce qu’il y a très peu de dialogues au début du film, et même quand les langues finissent tout de même par se délier, on se retrouve avec une sorte de huis clos sur un banc de sable pas super passionnant, son climat mélancolique n’arrange rien et le temps se fait très long malgré les moments où le suspense devient palpable, où un peu d'action se manifeste enfin (wow les images de typhon ou du genre sont chouettes). Tout ça est regrettable quand on a autant d’atouts dans ses mains. Et pour des gus qui traficotent autant d’armes, on aurait bien voulu qu’ils s’en servent bien plus, manière d’épicer un peu un menu qu’on a troué bien fade, dommage… De la même année du grand Lino on préfèrera toujours Les Grandes gueules et La Métamorphose des cloportes, des classiques.

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