Chroniques DVD
09
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : braquage à la hollandaise

Scénar : 1914 au Mexique. Tous les hommes du commando sont recrutés par « Le Hollandais » pour leurs compétences respectives (un colosse, un spécialiste en explosifs, un samouraï et un braqueur) et quand on leur propose 10000 $ pour un « petit boulot », il ne se font pas prier. Face à l’équipe, une armée mexicaine injuste (pléonasme ?) qui fait régner la terreur et flingue les « traîtres » pendant que le peuple n'a que des chants, certes touchants, pour manifester sa grande douleur, tout du moins jusqu'à l'arrivée de nos héros. Mais, au juste, que sont-ils venus foutre au milieu de cette révolution ? Eh bien tout simplement s’emparer d’un demi-million en or trimballé dans un train. Ils deviennent vite des héros du peuple mais sont trahis et arrêtés. C’est clair capitaine, « on dirait que le romantisme a disparu ». Mais pas la pugnacité !

Encore une équipe de bandidos sympathiques, menée cette fois par Peter Graves (La Nuit du chasseur, Condamné au silence, Mission impossible, Y a-t-il un pilote dans l'avion ?) rigide à son habitude mais doué pour dégoter des comparses de classe internationale : Bud Spencer, James Daly (La Planète des singes, Roses rouges pour le Führer…), Tetsurô Tanba (Hara-kiri, Les 13 tueurs, On ne vit que deux fois) et Nino Castelnuevo (Rocco et ses frères, La Grande pagaille, Le Temps du massacre, Nue pour l'assassin…). Pas mal non ? On note même l’apparition du larbin de Bambino dans On l'appelle Trinita 1, Steffen Zacharias (aussi dans Les Quatre de l'Ave Maria ou La Lame infernale).

Niveau équipe technique on trouve aussi du beau monde, Dario Argento 2 au département scénario, Enzo Barboni 1 à la photo et bien sûr Ennio Morricone qui trouve encore le moyen de broder un canevas fort agréable de flûtiaux rigolos, de violons toniques et de sifflements festifs. Don Taylor tournera plus tard Les Évadés de la planète des singesDamien, la malédiction II ou Nimitz, retour vers l'enfer tandis qu’Italo Zingarelli, aussi réal' de la version italienne, se « distinguera » surtout par Cul et chemise 1 avec le duo Spencer / Hill.

Un peu dans le même genre que les Cinq gachettes d’or - en plus révolutionnaire bien sûr - Cinq hommes armés confrontera nos héros à une opération minutieuse mais très, très périlleuse, le capitaine Nicolas Augustus n’avoue-t-il pas à un moment « on est des condamnés en sursis » ? Les temps sont en train de changer, l’idéologie tue les idéaux et après le coup d'état du général Huerta (1913), le Mexique n’est qu’au début de ses démêlées avec la violence.

Voici en tout cas un joli film méconnu où le sieur Spencer campe un benêt assez touchant (contrairement à dans ses films truculents avec Terence Hill), son personnage avoue même avoir « des courants d'air entre les oreilles ». Mais pour la bagarre c’est toujours bon de l’avoir de son côté, à partir du moment où on le nourrit bien, fajitas et haricots au lard pour Gargantua, la bataille tu remporteras. Quelques effusions de sang, surtout dues au samouraï sabreur et de jolis paysages bien verts aussi, le Mexique semble bien arrosé !

1 voir Terence Hill - Bud Spencer Coffret 6 DVD 1970-1987

2 voir L'Oiseau au plumage de cristalLe Chat à neuf queues et Quatre mouches de velour gris.

 

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