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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : « Cette fois, la science est allée trop loin… » Euh, ok, et que dire du cinéma ?
Scénar : des cols blancs arrivent beurrés comme des tartines d’Anaïs au bas de l'immeuble Norton Cyberdyne, l’un d’eux tend en fait un piège aux trois autres pour tester un prototype de super-soldat génétiquement modifié. Il libère la créature qui s'attaque à ses cibles puis se barre dans la nature régler des comptes pendant que ses commanditaires entament une guerre de pouvoir. Après avoir envoyé ad patres son créateur qui avait démissionné après avoir saisi les projets belliqueux de ses patrons, le cyborg s’attaque à sa nièce Susan qui réussit, miracle, à s'enfuir. La police semble vouloir écraser l'affaire sous la pression des vils capitalistes, elle va devoir ne compter que sur elle-même jusqu’à sa rencontre avec un journaliste sachant chasser le scoop (enfin, quand il ne se fait pas tirer sa caisse because garée sur des places pour handicapés) à qui elle va pouvoir transmettre les dernières paroles éclairantes de feu Tonton : « Il vaut vaporiser le sprinkler. » Mais tout à fait !
Tout d’abord, merci à ses concepteurs et à Cactus Films pour cette splendide affiche / jaquette prometteuse à souhait pour le seul vrai film de George Elanjian Jr., qui s’est plutôt illustré auparavant pour le direct-to-vidéo coquin, entre autres. Rien qu’avec le titre, vous aurez compris, en tout cas on l’espère, qu’il changea brusquement de registre en cette année 1990 pour se jeter à corps perdu dans le film intelligent. Mais, il faut très vite le déplorer, les créatures en question ne sont pas super douées pour des « super guerriers », juste leur façon de se déplacer indique que leur taux de crédibilité est plus ou moins égal aux scores de Jacques Cheminade aux présidentielles, pire (?), ces bonhommes moisis sont affublés, comme Hannibal Smith au boulot quand il est en civil, de costumes grotesques malgré, parfois, sûrement à cause d’une ombre ou de l’ivresse manifeste de votre non-serviteur, certains appels à un Giger qui n’aurait pas supporté sa dernière - et forcément gholgothique - pipe à eau.
Ou comment transformer à l’américaine une addition en soustraction : de tout petits (très) moyens, un tout petit scénario, de tout petits acteurs (David Gale à signaler pour les fans de Savage weekend, Re-Animator et La Fiancée de Re-Animator) ne peuvent donner qu’une grande catastrophe, d’autant qu’il faut compter avec les touches d'humour (parfois involontaires, ce Carter qui s’injecte un drôle de truc vert au pistolet est complètement siphonné du bulbe), les personnages insupportables qui, Actors Studio oblige, enchaînent passages comiques, séquences simili-gore et romance cucul avec une rare subtilité. Après, dans le rayon des films à moins d’un euro l’heure, ce n’est pas vraiment la surprise de l’année, mais le sommet-cerise-sur-l’éprouvette, c’est quand même l’idée géniale que la bestiole modifiée (tout autant que la globulaire et titanesque poitrine de la première call-girl blonde croisée au début) puisse, entre deux passages de porte à la Shining, se reproduire de manière asexuée toutes les vingt-quatre heures ! Sortez couverts qu’y disaient !
Pour les fans de, au pif, Creepozoids, Virus cannibale qui pensaient avoir tout vu ! Bien sûr, c’est promis, on trouvera vite bien pire même si ici, on le répète, le plus beau reste sans conteste la couverture.
[On ne se les paye pas toutes parce que ça prendrait vraiment beaucoup de temps, mais cette jaquette est exemplaire, bien sûr au plus près de la réalité : « la rencontre de la magie technique d’Aliens et de la tension de Terminator. […] Terreur garantie ! »]
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