Chroniques BD
14
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Second album des aventures de Corto Maltese

(il se situe entre La Ballade de la mer salée et Sous le signe du capricorne dans l’ordre de parution), Les Ethiopiques réunit quatre courts récits se déroulant en Afrique entre 1916 et 1918, agrémentés d’une intro de Didier Platteau (Comme Hugo Pratt, Corto Maltese est un anarchiste. Il n'est pas un révolutionnaire car trop sceptique pour croire aux grandes phrases qui n’apportent que d’amères désillusions. Corto ne cherche pas à changer le monde, il se contente de ne pas l’accepter, de rejeter les règles du jeu admises. Mais ne croyant à rien, il devient très réceptif aux croyances des autres), ainsi que de cartes et de données historiques. Dans le détail :

1 - Au nom d’Allah le miséricordieux :

où quand Corto rencontre pour la première fois l’irascible Cush alors qu’ils sont amenés à libérer un prince des geôles turques. Attaquer une forteresse « pour le plaisir » oui, mais Corto, de grâce, ne remplace plus le muezzin !

2 - Le Coup de grâce :

où, sur les traces de Rimbaud et de Mad Mullah, Corto apprend qu’humilier Cush ne porte pas bonheur à ceux qui osent, Caïn ou Abel le regretteront amèrement…

3 - Et d’autres Roméos et d’autres Juliettes :

Corto voit se déchirer Danakils et Abyssins sous les yeux du sorcier Shamaël, un ange déchu aux dires de Cush, mais surtout un oracle qui semble en savoir long sur les passé et avenir de Corto

4 - Les Hommes-léopards de Rufiji :

où les fameux guerriers que l’on croise aussi dans Tintin au Congo reviennent planter la zone en 1918 aux abords du navire Königsberg immobilisé précédemment dans L’Aigle du Brésil.


Même si on avoue préférer les longs récits, doit-on vraiment ajouter qu’une fois de plus ceci est un must ?

102 pages en N & B
ISBN : 2203332050

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