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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : noir exotique et romantique
Scénar : à la grande fureur de la police locale, Pépé le Moko, jeune truand libre comme l'air dans la Casbah d’Alger, laisse toujours la maréchaussée sur les dents. Et lorsqu’un flic parisien tente de remuer un peu les troupes, celles-ci lui rappellent que cette fameuse Casbah est un territoire à la fois légendaire et mystérieux, cosmopolite et propice au guet-apens, un labyrinthe pour ce néophyte et où tout le monde d'une manière ou d'une autre communique avec le voisin. Sa bonne bouille et son « honnêteté » font de Pépé un gars entouré d'une bande qui ne le laissera pas tomber, les fouineurs peuvent toujours faire des descentes, c'est voué à l'échec. Mais ce petit royaume, cerné par la police, les indics et les faux frères, n'est-il pas en même temps sa prison à ciel ouvert ?
Adaptation du roman du même nom de l’auteur parisien Henri La Barthe (qui se trouve être le créateur de la revue Détective mais également, le monde est petit, le grand-père de l’auteur Thierry Tuborg !), Pépé le Moko réunit à nouveau la belle équipe Julien Duvivier / Jean Gabin, on trouve aussi au générique des noms bien connus chez les hommes comme Charpin, Dalio, le grand vétéran du muet Saturnin Fabre, Roger Legris (vu plus tard, dans les années 1960, dans une flopée de succulentes cuvées de Jean-Pierre Mocky pour qui jouera aussi souvent la « tronche » Antoine Mayor, ici simple figurant) mais aussi la bretonne Fréhel qui en profite pour pousser la chansonnette à l’instar de Gabin qui n’avait pas forcément un voix désagréable quand il tentait de faire son Maurice Chevalier.
Puisque l’on parle musique, drôle de gloubi-boulga quand même que ces bandes originales des films de l'époque qui se voulaient exotiques : le muezzin introduit et la musique varie de ton en ton jusqu'à ce que l'action démarre enfin, mais là le dépaysement fonctionne plutôt pas mal dans l’idée qu’on s’en faisait de façon onirique, même si on note parfois un comportement de mâle colon ici et là. Mais une fois remis dans leur contexte ces détails récurrents, on ne s’attardera pas jusqu'a user de reproches, à moins de brûler la totalité de la production française d’antan. Reste un film carte postale d’une époque et d’un lieu révolus sous la forme qu’ils prenaient, certaines scènes ont d’ailleurs vraiment été tournées à Alger, les autres à Sète et Marseille, puis chez les studios Pathé à Joinville-le-Pont.
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