Chroniques DVD
11
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

charlots comédie blanche clair zidi film

Genre : le rugby, sport des charlots ?

Scénar : cinq trublions rugbymen arnaqués de vingt millions par l’infâme Kouglof en Angleterre le retrouvent sous le nom de Colombani dans un petit village des Landes, Brizouille. Candidat aux élections locales, celui-ci ne veut pas faire de vagues et ses gardes du corps énormes sont très utiles pour éviter qu’il soit publiquement éclaboussé par l’affaire. Mais les cinq jeunes hommes jurent de faire foirer sa candidature, du coup lui use de son influence semi-mafieuse pour leur fermer toutes les portes. Nos sportifs rencontrent ensuite Devot, l'opposant acharné à Colombani, qui les héberge et les soutient dans leur quête. Mais l’offensive a un frein : Philippot est amoureux de France, la fille de Kouglof, depuis l’époque de l’Angleterre et la bande ne veut pas mettre la fille dans les ennuis. Mais quand Philippot revoit France, elle lui apprend que quand son père lui avait fait croire que c’est lui qui avait rompu, elle l’avait cru. Les rugbymen sont d’autant plus déterminés que la victoire de l’équipe de Brizouille devient un enjeu électoral dont ils vont s’emparer pour faire la nique à leur débiteur.

En 1966, les membres du groupe LES PROBLÈMES Gérard Rinaldi, Gérard Filippelli, Jean Sarrus, Jean-Guy Fechner et Luis Rego se mettent à la chanson humoristique après avoir accompagné plusieurs vedettes dont Antoine. En 1970 le groupe fait sa première apparition au cinoche grâce à Philippe Clair et son équipe (qui comporte Claude Zidi à la photographie, un nom qui restera de tous temps associé aux plus grands succès des Charlots). Dès ce premier avatar l’équipe est déjà claire : Gérard Rinaldi est le malin romantique tandis que les autres jouent les catastrophes ambulantes, de quoi alimenter la cascade de gags gros comme des maisons, de personnages bêtes comme leurs pieds, pas aidés par des dialogues pas fute-fute non plus. Sauf que le film va faire un carton et décider durablement les Charlots à continuer sur cette voie, à suivre donc Les Bidasses en folie alors que Philippe Clair enchaînera avec La Grande Maffia sans les nouvelles vedettes qu’il a pourtant contribué à faire connaître… Pour l’heure, Francis Blanche est la vraie star, bien qu'un peu ternie par le temps, dans cette galère.

La Grande java parvient quand même à être drôle comme un certain nombre d’ancêtres muets qui ne nécessitaient pas d’effort particulier sinon les gestuelles et les grimaces, on y ajoute des coiffures et tenues pas tristes, l’humour franchouillard qui ne recule pas devant l’accent germanique et la moustache carrée sous le nez, les bagarres comiques avec les bruitages cartoon ce qui a pour résultat de montrer un joyeux boxon typique d'une époque à la légèreté au moins de façade, on note une série de scènes au moins cultes (le cauchemar un poil dingue avec ses maquillages, des supporters dans la lignée de ceux de Coup de tête, la baston des colleurs affiches ou encore une scène de cuisine très alcoolisée, mais ne sont pas les Tonton flingueurs qui veut, tandis que le curé pas commode avec l'accent pied-noir légèrement exagéré (comme dans le film précédent Déclic et des claques) ramène le film en territoire nanar. Les musiciens devraient penser à reconnaître que les musiciens de la troupe, ici responsables d’une partition assez fantasque et post-hippie, étaient justement loin d’être…des charlots  !

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