Revues - Presse
22
Fév
2022

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Ce sont ceux qui en parlent le plus… Qui en mangent le plus !

Car à entendre les dirigeants de l'extrême droite depuis qu'elle est devenue un personnage médiatique incontournable, les journaux n'en veulent pas, ne l'interviewent jamais, les télés ne les invitent jamais, toutes les portes médiatiques leur sont fermées. Quand on observe plus en détail, non seulement on s'aperçoit que c'est un mensonge éhonté, mais ce constat est aggravé par la présence, particulièrement à l'écran mais aussi sur papier, de personnalités qui passent leur temps à tenter de décrédibiliser tout le discours de la gauche quelle qu'elle fut, particulièrement celui de la gauche dite extrême, on voit presque revenir l'image du bonhomme avec les grandes dents serrant dans ses mâchoires un couteau souillé de raisiné.

Depuis 1995, Médiacritiques tente de rendre la vue à un public dont l'opinion est façonnée sans vergogne par des éditorialistes sans âme et des Unes de journaux en grande partie chargées en obus pour les mêmes puisque les milliardaires n'ont jamais possédé autant de publications qu'à ce jour. On s'amusera - entre guillemets - à regarder l'organigramme de la presse française créée par la publication, un diagramme qui devrait faire peur à n'importe quel démocrate qui se réclame de la liberté d'information, on a vu avec l'exemple Zemmour comment on peut faire d'un même-pas-candidat un futur président en quelques semaines, même si la raclée qu'il a ramassée ensuite a montré que tout ne tournait pas si rond dans cette campagne désastreuse.

Les chaînes à très forte audience d'un groupe tel que Bolloré ont pourtant mis les bouchées doubles quand il a fallu se mettre à la page de publications comme Valeurs Actuelles, sans cesse à la recherche des représentations gauchistes ou "étrangères" d'un mal absolu. Il serait injuste de limiter le tir à ses grosses machines, la presse dite traditionnelle d'un gros centre politique allant de la gauche à la droite n'a rien fait de mieux que de banaliser des personnages au discours outrancier dont la mission de jeter de l'huile sur le feu français et d'entretenir la plus parfaite confusion est frappante. Et contrairement à ce que tout le monde voudrait faire croire, cela ne date pas d'hier. Tout comme la notion de "barrage" bien pratique au Front National.

La revue revient sur cet incessant dépôt de terreau qui permet aux groupes réactionnaires d'entretenir de solides racines dans le système d'information tout en faisant mine de ne pas y toucher. La presse dans son ensemble porte de grandes responsabilités dans la banalisation du discours de l'extrême droite, via la sur-représentation de ses porte-voix, avoués ou non, ou des sondages toujours bien pratiques pour créer du virtuel et entretenir la peur, et cela marche à tous les coups. On peut alors se demander ce que fait la presse, celle qui informe. « Les questions de l'information et de la culture » devraient être les priorités de ceux qui s'en disent les garants, mais de là à ce que cela devienne une réalité… Médiacritiques signe un boulot à la fois alarmant et déprimant mais rigoureux, un exemple à suivre dans l'océan informatif.

Certaines rubriques reviennent sur la fabrication d'un best seller (Michel Houelbecq par exemple) ou comment toujours parler des mêmes sans même se casser le bol à être original, reviennent sur le cas Michel Onfray, les illustrations signés Collaghan et Fred Sochard sont quant à elles toujours bien vues et la couverture de Charmag rappelle un peu un Lefred-Thouron dans ses grandes heures.

46 pages en couleurs, 4 €

Site à soutenir : https://www.acrimed.org/

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