Chroniques DVD
02
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

dvd van damme action arts martiaux

Genre : ninjamesbond

Scénar : pourtant pas l’avion le plus récent de l’armée américaine, ce F-111 est équipé d'un système de guidage de missiles hyper-sophistiqué qui a plongé accidentellement dans les eaux méditerranéennes. L’épave attire bien sûr les services secrets soviétiques qui comptent bien la récupérer avant leurs propriétaires étatsuniens, mais dans le même temps, le meilleur élément américain en présence se propose d'aller tout seul chercher le lieu de crash de l'avion. Il n’est pourtant pas le premier des agents que la hiérarchie verrait bien s'occuper de la mission. Connu sous le nom de code de « Black Eagle », l’homme en question, Ken Tani, est bien évidemment, en plus d'être un agent exceptionnel, un océanologue surdiplômé doublé d'un plongeur en apnée chevronné, alors tant pis pour ses vacances, d’autant que l'agent qui faisait le malin est capturé puis disparaît. Tani arrive à Malte et fait équipe avec un ancien agent devenu prêtre que son patron a contraint de collaborer. Même tarif pour Tani d’ailleurs, puisqu’on a gentiment payé le voyage pour Malte à ses fils…

Réalisateur en 1980 de La Fureur du juste avec Chuck Norris, Eric Karson se devait de tester ce presque nouveau venu dans le rayon musclé, Jean-Claude Van Damme, un belge américain d’adoption qui se fit d’abord remarquer avec No Retreat, No Surrender. Ici encore il crève l'écran sans concurrence, même en deuxième position sur l’affiche, en incarnant une fois de plus le rôle très stéréotypé d’un sbire de luxe sans états d’âme (ou presque c’est vrai, ou presque…), toujours redoutable quand il s'agit de briser les vertèbres des gens qui font trop les malins. Et, bien sûr, le grand écart est de nouveau de rigueur. Mais attendez, « Est-ce un avion, est-ce un oiseau ? », ben non les amis, le Black eagle, c’est bien Shô Kosugi, un acteur principal pas super charismatique (d’habitude il est déguisé en ninja, un personnage qui lui collera à la peau pendant une quinzaine d’année, et pas dans les plus grands cinémas…) à qui l'on fait de plus accomplir sa mission avec ses (authentiques ?) enfants dans les pattes. Un plongeur en apnée à la japonaise (sans bouteille, c’est la bataille) doublé d’un combattant hors pair lui même doté d’un ciboulot à faire pâlir d’horreur Julien Lepers lui-même.

 

On est loin du summum du film d'action mais on en profite pour visiter Malte en compagnie des protagonistes (et ça vaut le coup d'œil, juste pour les paysages). Pour le reste, outre un très chouette logo qui bizarrement (ou pas) nous rappellent les géniaux АРИЯ, une magnifique bagnole qui transporte les méchants et une paire de combats joliment chorégraphiés, on se la joue quand même pépère niveau imagination là, bien sûr que tu trouveras le petit cocktail habituel d'explosions et de coups de latte, le fil blanc toujours au programme avec des rebondissements gros comme des baraques, par exemple des types qui peuvent rentrer partout sans que personne ne les voie jamais mais aussi, bien sûr, comment faire sans, des doublages tout pourris comme d'habitude (le dialogue introductif entre pilotes est tout à fait ridicule, mais est loin d’être le seul). Bon et puis au cas où tu sois un peu lent, on te laisse de discrets indices dans les bureaux pour indiquer un peu les inclinations de chacun, genre là un super portrait de Lénine. La guerre froide, c’était quand même quelque chose !

L’échange du film :

L’américaine, au soviétique caustique qui méprise les jeux de hasard :

« - [...] nous avons quand même gagné…
- bien sûr, vous avez parié sur la couleur rouge »

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

joli garçon pop rock sète vinyle
exhumed gore brutal death grind cd