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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
« Interdit aux moins de 18 ans, prohibé aux plus de 80 ans »
Comme ça, vous voilà prévenus : voici des mémoires (mais pas forcément que des mémoires puisque l’auteur aborde par la même occasion l'histoire, la philosophie mais aussi les facettes plus obscures - alcool, violence, drogue - d’un courant musical dont aujourd'hui on fait des études 1) qui ne sont pas conseillées aux coincés du cul de la censure et autres moralisateurs d'une scène rock dont ils sont le plus incurable des cancers. Caravage et François Villon vous disent merde, et TULAVIOK vous dit qu'il n'est pas mort ! Même si on pourrait croire à un livre écrit pendant la retraite de Loulou, batteur du groupe depuis 1984, année de naissance de l'entité paillarde gardoise, que nenni, le bonhomme est bien en forme !
Et puis, death-y-dément, rapport à la couverture, la bite est à la mode (Jirô Ishikawa san, ou Fabcaro avec Le Discours ou Moonriver nous en sont témoins) ! Chez les truculents TULAVIOK, la paillardise, c'est plus qu'une blague, même plus qu’une habitude, c'est même un art de vivre - le nom de l'éditeur est d'ailleurs splendide au passage, tout comme le fut celui de son label d’antan - plus que rabelaisien, « le gras, c’est la vie » comme dirait l’autre, et ce dès le début ou presque de cette aventure punk inaugurée en 1984 et aujourd'hui racontée avec modestie « aux punks de la terre entière », qu'ils aient connu ou non les légendaires pochettes de vinyles qui se dépliaient en forme de zizi ou bien en bouteille de whisky.
L’auteur revient sur cette saga loufoque douce-amère avec une jolie plume, une sacrée culture générale mais aussi un discours sincère et sans artifice, des origines du punk rock anglais dont il vit l’essor à Londres en 1976-77 au travers de la vie dans les squats dont il rappelle l'importance cruciale quant à sa prise de conscience do it yourself qu'il met en pratique dès son retour en France (oups, pardon, en Bretagne), où, bonheur, il croise une batterie qu'il bastonnera pour la première fois sur scène le 21 décembre 1984 au sein de TUE LA VIOK. Devenu TULAVIOK en 1985, le groupe commence à tourner et, par un concours de circonstances, découvre le créneau musical qui le rendra presque célèbre : la paillardestroy-à-fond-les-ballons « Zob Music » !
Sacré bouquin qui pèse son poids et rappellera des souvenirs à la vieille garde tout en apprenant beaucoup aux morveux qui se prennent pour des stars, TULAVIOK is not dead comporte des tonnes d'archives sublimées par une mise en page vraiment superbe, presque zinesque, honore joliment les disparus et ne rate pas les vivants qui mettaient / mettent des bâtons dans les roues, toute une vie de passion qui se salue et se respecte. Et même si le football n'est pas notre truc, on aurait bien bien regardé TULAVIOK affronter LES SHERIFF lors des tournois de Grammont (une découverte à propos de nos étoilés adorés). Dès que le groupe sera sorti d'histoires franchement pas très rock'n'roll, on se promet d’aller le voir : PUNK AS FUCK !!!
1 clique donc sur PIND par exemple.
304 pages illustrées en couleurs, 24,99 €
ISBN : 9782958056704
1000 copies avec un pop-up dans la grande tradition du groupe au centre du livre !
Infos / commande : https://www.tulaviokisnotdead.com/
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