|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Depuis plus de quarante ans déjà, les bassiste et chanteur de MANOWAR, le groupe le plus bruyant de la scène heavy metal, anéantissent les sonos
mais ils se connaissent depuis bien avant, Joey De Maio rencontra en effet Eric Adams quand il faisait partie d'un groupe de rock d'enfants au milieu des années 1960. Ils se retrouveront plus tard pour créer THE LOOKS que le chanteur quittera vu les chances minimum de succès au programme.
C’est quand Joey devient technicien pour BLACK SABBATH, alors en tournée avec BLUE ÖYSTER CULT, qu'il rencontre le guitariste Ross The Boss, ancien DICTATORS et alors engagé avec les français de SHAKIN’ STREET. Il lui propose de monter un groupe et c'est sans surprise qu'il propose Adams pour le chant (contrairement à ce que raconte cette biographie encore écrite par quelqu'un qui n'y connaît pas grand chose). MANOWAR réussit avec sa démo deux-titres à se faire signer chez EMI, l’album s’appellera Battle hymns, un leitmotiv qui ne changera jamais avec le temps (mentalement en tout cas, car musicalement on pourrait en discuter), tout comme le caractère de Joey qui refuse régulièrement les conditions scèniques que l'on propose au groupe : PAS QUESTION de baisser le volume mais en contrepartie pas question que le label garde ce groupe qu'il vire sans ménagement la même année.
Même pas mal ! Avec le batteur Scott Colombus, le deuxième album Into Glory Ride leur permet de se faire de nouveaux amis en sabotant eux-mêmes leur tournée britannique à laquelle il sera fait allusion sur le disque suivant Hail To England. Peu importe si les tournées et les relations avec les labels tournent court, Sign Of The Hammer, Fighting The World ou Kings of metal cartonnent, les fans adorent, c'est pourtant le moment où l'armada commença à se disloquer… L’omniprésent Joey montre la porte à Ross, puis c’est Scott qui se fait la malle. The Triumph Of Steel marque l’attrait plus grand encore du groupe pour quelque chose de très orchestral et pompeux. Même si Louder Than Hell marque un certain retour vers un heavy metal moins sophistiqué, l'espace entre les albums va considérablement augmenter, inversement à la qualité des compositions de la suite. Et de toute façon le live, dont MANOWAR sort des palettes de disques, semble être le seul objectif, les réenregistrements ponctuels tenant parfois un peu de la blague.
Le groupe tourne a priori pour la dernière fois en 2022 mais a encore réussi récemment à faire foirer un concert à Barcelone, non sans déclencher l’ire de ses fans locaux.
Peut-être le groupe heavy metal qui rassemble le plus de détracteurs à cause de son image bêtement et généreusement machiste en plus d’une large facette un tantinet mégalomane, MANOWAR avait néanmoins droit à son volume de la collection au vu de son influence sur une grande partie du heavy metal dit « true » à partir du milieu des années 1990 en Europe entre autres, la saga s’intéresse d’ailleurs cette fois, très succinctement, au metal épique à tendance viking dont MANOWAR est sûrement devenu le « Lord of Style », ouarf !
Petite pensée pour Ken Kelly, décédé récemment, et à qui une notule est fort justement dédié.
À suivre ANTHRAX
63 pages illustrées en couleurs, 9,99 €
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.