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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : western qui fait « crac boum hue »
Scénar : alors que tout le village se trouve à l'église, la bande de Jesse James s'introduit dans la banque et taxe une partie du pognon grâce à la fille du directeur qui lui a permis de récupérer les clés de l'agence, mais des voix commencent à s’élever car l'argent n'est jamais distribué entre les hommes, l’un d’eux a même une photographie d'une partie de la bande et une idée qui commence à germer… Mais le manège de Don Juan continue : Waco Gans, une blonde somptueuse, règne sur le saloon et un jaloux se casse les dents sur les poings de Jesse, une affaire qui ne manque pas de mécontenter plus encore les bandits qui se retrouvent coincés dans une maison à attendre sans pouvoir passer le bon temps que leur chef passe avec « ses » femmes, dont une petite nouvelle à la voix d’or, Delta. Il ne manquait plus que Cattle Kate Kennedy, une vieille connaissance, celle-ci arrive à la tête du troupeau du banquier Clark et démontre très vite un sacré caractère elle aussi. Mais il les lui faut toutes ?!
Don « Red » Barry a eu une très longue carrière au cinéma depuis le début des années 1930, a joué dans pas moins de deux-cent-quarante-cinq (!!!) films ou épisodes de série mais Les Femmes de Jesse James est le seul qu’il ait réalisé avant de plonger dans l’éternelle troisième division d’un Hollywood regardant désormais de très haut les artisans en tous genres. On voit qu’il s’est quelque peu gâté en se réservant le rôle - principal - d’un « héros » manipulateur au possible. Mais malgré tout le charisme qu'il puisse développer, on a tout de même un peu de mal à croire que celui-ci séduise autant de filles que ce Jesse James et la tête somme toute assez commune qu'il se trimballe, d’autant que les femmes dans ce film ne s'en laissent pas conter (il est fort rare de voir une bonne grosse bagarre qui n'ait pas deux hommes face à face dans un milieu terriblement macho, alors deux femmes, pensez donc !) malgré leur très joli minois (en tête Peggie Castle mais aussi Lita Baron, Joyce Barrett, Betty Brueck…).
L’équipe n'a pas hésité à injecter un peu d'humour dans la recette et c’est une très bonne idée, on pense naturellement à la fille un tantinet anarchiste du shérif qui apporte régulièrement une jolie petite bulle d'oxygène dans un film que l'on trouverait presque un peu too much (et même à la limite du vaudeville) avec ces histoires de polygamie à géométrie variable, le sheriff n’est lui-même pas mal du tout dans son genre ainsi que le boxeur moustachu de passage qui aime à balancer de grandes claques dans le dos à ses interlocuteurs, le boute-en-train qui botte les trains en quelque sorte. En plus de ces personnages hauts en couleurs, la bande originale contient deux chansons plutôt jolies que l’on nous montre entonnées par la troublante Delta. Tout ça fait un peu trop de chouettes détails pour condamner le film que l’on regarde forcément d’un air amusé, mais bienveillant.
Infos / commande : https://www.artusfilms.com/classiques-americains/les-femmes-de-jesse-james-296
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