Chroniques romans
25
Déc
2015

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

[Publié à l’origine dans C Le Mag N° 136]

« Puerto Apache n’est pas un bidonville. C’est pas un tas de tôle et de crasse. Que ce soit clair. Ici on n’est pas des crève-la-dalle, des racailles, des voyous, des voleurs, des assassins… Puerto Apache, c’est un lieu de vie. Et il y a beaucoup de gens bien, à Puerto Apache ».

Mais il y a aussi des gens pas très fréquentables, évidemment, c’est pourquoi « Le Rat », une petite frappe de ce quartier de Buenos Aires (Argentine), se retrouve un jour ficelé et méchamment tabassé par trois types dans un hangar sans vraiment savoir pourquoi, même si son activité principale consiste à apprendre dans un lieu et réciter dans un autre des mystérieuses séries de chiffres pour le compte de caïds locaux. Mais entre les accointances de ceux-ci avec les politiques véreux qui veulent remettent la main sur le quartier, les rivalités entre les leaders vieillissants et de nouveaux porte-flingues aux dents longues, va falloir faire gaffe où mettre les pieds et ne pas bêtement se tromper d’ennemis.

« Il y a des gens qui ont le temps de rêver. Pas nous. On n’a ni le temps, ni les rêves. Au moment où tu t’y attends le moins, tu bascules de l’autre côté. Nous, on a la mort aux trousses, elle nous colle au cul ».

Mais attention, ne croyez pas pour autant que les habitants de ce lieu autogéré ont la faiblesse de se lamenter devant l’adversité. Non, ici on vit fier et fort, et advienne que pourra, et la plume de Juan Martini emballe ça de fort belle manière avec des personnages profonds et un réalisme parfois cru dans ce très bon bouquin.

215 pages, 21 €

ISBN : 9782918767541

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