Chroniques concerts
13
Déc
2012

L’entrée, contrairement à la veille (voir 2MANY DJ’S [Bel] + NADEAH [Fra] + PONY PONY RUN RUN [Fra] + TRISTESSE CONTEMPORAINE [Fra] + THE AGGROLITES [Usa] + RUBY SHOES [Fra] au Havre, Ouest Park Festival le 25/10/12),

se fait très rapide, et les aficionados de l’accordéon vont guincher au son de l’Accordéon Club Sanvic (pas vrai Christ’es pas du Hav’ tô !). Les loubards en profitent pour acheter leurs jetons et se masser devant la grande scène car... 

 

Là, une rencontre se fait chaude et houleuse : Miossec est de près un gars torturé et infiniment touchant, acteur de ses textes (« Je suis plein de voix » pas vrai ?) que l’on compare parfois au détour d’un cri à un Arthur H alcoolisé, à un Jim Morrison désarticulé (son clavier sonne d’ailleurs parfois très DOORSien). On assiste à la valse fragile d’une coquille de noix sur une mer folle, parfois difficilement audible, l’imagination prend donc le relai. Un Tonnerre de Brest et c’est le feu intégral, bravissimo. 

 

Dur d’enchaîner après une telle déflagration, surtout que les APRIL SHOWERS évoquent plutôt le chant des sirènes, le tout parsemé de vrais accents celtiques, de touches hindoues avec percus électroniques et une soliste lyrique haut perchée. Après Miossec c’est un poil trop planant mais reposant après tout. 

 

Le changement s’opère encore avec la fameuse RUE KETANOU qui met en scène un univers chouette et chantant, entraînant même. L’intense communication avec un public chauffé à blanc, visiblement venu pour eux, fait le reste. Sur la fin c’est même une terrible envie de danser qui émane de tout un chacun, même quand on possède la souplesse d’un rouleau tout neuf de barbelé made in iouèssé. Le morceau inédit au sujet du chien « Far West » paraît un peu mollasson par rapport à tout le reste. Un bon moment quand même. 

 

Pour finir, THE LANSKIES ont tout compris aux années 80 : de la mélodie, du punch et de la mélancolie habilement camouflée et nécessaire au bien-être général. Le chanteur est juste excellent, cordes et corps en symbiose comme un Robert Smith épileptique qui n’hésite pas à slammer comme un bourrin. Fabuleux gig qui rappelle, sûrement à tort, aux bons souvenirs de Johnny dans la série Lansky pour ceux qui aiment à se taillader l’esprit. Hot wave ? Why not ?! Putain c’te claque !! A demain !!

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