Chroniques cinema
31
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : « le drame d’un ex-boucher se débattant seul dans les entrailles de son pays »

Scénar : « ma vie est simple, c'est celle d’un pauv’ type ». Non, death-y-dément, en 1980 dans le grisâtre pays de France, le boucher taciturne jusqu'à la colère n'est pas très satisfait de sa vie auprès des effroyables morues de son foyer. Sauf qu' « aujourd'hui je fais repartir le compteur » dit-il, ça va chier, le boucher de cette vie merdique, avec le nom de sa femme sur le carnet de chèques, une pouffiasse, mais aussi de tous ces malheureux coups du sort et de tous ces minables qui le prennent de haut, ça va chier chte dis. On lui trouve un plan de veilleur de nuit à l'hospice, c'est génial, il ne verra plus la tronche de personne, un petit bonheur. Mais si « La mort n'ouvre aucune porte », elle rapproche notre boucher d'une jolie infirmière. Et aussi de sa fille. Mais à quoi bon ?

Avec un incontestable sens du décorum et de l'ambiance (cet hexagone rouge frappé d’un F est mortel, certains sauront s'en souvenir), Gaspar Noé livre un putain de coup de poing dans la gueule avec ce premier film au langage cru mais empreint de vérité, celui qui devrait sortir plus souvent de la bouche des hypocrites majoritaires, une espèce de Raoul Volfoni meets Taxi driver, une balade dans sa tête emplie de solitude et de vide, de la désillusion générale qui semble dégouliner de partout (ah on reconnaît les vrais amis quand on est dans la panade...), accentuée par une incroyable galerie de tronches défaites, un climat morose incluant décors et allures délicieusement kitsch.

Ceci dit, on trouve beaucoup d'humour en filigrane dans ce drame gueulard dont l'image est ponctuée par des coups de feu et narré par la voix - off - de Philippe Nahon tout simplement génial (mais quel regard fabuleux !), on évitera toutefois de montrer ça aux enfants du catéchisme, un extrait porno et des scènes d'une grande violence ne mènent jamais à la tranquillité d'esprit mais ça, vous vous en doutez, on s'en tamponne le coquillard.

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