Chroniques DVD
28
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

mario bava uncredited sf film fifties

Genre : « l'ère interplanétaire est commencée ! »

Scénar : la fusée X-Z pour grimper sur la Lune est prête, les reporters sont convoqués pour l'envol d'un premier homme dans l'espace : un russe, un américain et un anglais attendent de savoir qui d'entre eux sera choisi, au hasard c'est l'américain John Maclaren qui est déclaré partant. Sa femme est terrorisée alors que lui est ravi de ces six jours au-dessus de la planète. Pendant l'aller les communications se brouillent face à l'attraction de l'orbite lunaire mais le champagne est tout de même de sortie. Mais l'émission / réception fait une nouvelle grave embardée. Conformément à ses instructions, John éjecte la partie pilotage de la fusée et redescend vers la Terre où un hélicoptère vient le récupérer. Mal en point, il doit pouvoir s'en sortir. Mais l'interrogatoire qui suit apprend à tous que le réacteur toujours actif tourne autour de la planète et aurait l'impact d'une bombe atomique s'il tombait ! Ha et puis tiens, les animaux environnants semblent être extrêmement effrayés par quelque chose qui semble...tomber du ciel !

Cocorico ! La première manchette de journal qui donne la nouvelle de départ à l’écran est française, wooouh ! Oui bon, le fait que le film se fasse sous une houlette italo-française y est forcément pour quelque chose, oui ! Mais on peut rêver d’innocence hein, quelle belle planète Terre que celle du film qui nous occupe et qui permet la collaboration entre des gens qui à l'époque sont à couteaux tirés : russes, américains et britanniques ! Le Danger vient de l'espace est donc tout à la fois héritier de la grande tradition américaine dans sa manière de faire visuelle (avec peut-être pas autant de moyens, voire même de petits…), mais bien de l’européenne, plus diplomate, dans sa manière de causer crypto-politique, mais en même temps moins hypocrite, les vilains communistes ne sont pas transformés ici en robots tout pourris ou en créatures du même acabit. Le récit impute même les cataclysmes à venir à l’Homme (il ne mérite pas sa jamuscule mais ça espiqu’ mieux oqkey ?) lui-même, d’où qu’il vienne, et c’est très bien comme ça. « Parc qu’y en a marre ! »

Faux premier film de Paolo Heusch puisqu’il est de notoriété publique que c’est Mario Bava, par ailleurs directeur de la photographie et des effets spéciaux, qui se tapa tout le boulot, Le Danger vient de l'espace hésite entre le film de science-fiction boostée à catastrophe et truffé de stock-shots, et une comédie dramatique en tenue de laboratoire (un fil rouge amoureux existe, de plus étiré par la possibilité sans cesse repoussée pour la famille du spationaute de rentrer chez elle et de remettre les charentaises sur le plancher des vaches). Dans la série on-passe-complètement-à-côté-de-la-vie, les scientifiques en général ne paraissent pas très bouleversée, contrairement au menu fretin qui offre au sadique de belles scène de panique à la Ravage et compagnie. Pour faire redescendre la pression, quoi de mieux que des bruitages oscillatoires rigolos (theremin ?), le doublage des correspondants étrangers avec leur accent parfois très maladroitement contrefait ou encore ces images rigolotes de la fusée de profil (par qui donc ont-elles pu être filmées ? Hein ?).

Bravo Mario ! Et puis aussi au compositeur vétéran Carlo Rustichelli, également emballé dans la fusée !

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