Chroniques DVD
08
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : SF


Scénar : il y a fort à parier que les quatre cosmonautes qui décollent en 1972 de la bonne vieille planète Terre vers la constellation d’Orion ne s’attendaient pas à atterrir deux mille ans plus tard sur une planète au départ très inhospitalière car pour le moins aride et dépeuplée. Mais ils découvrent bientôt des traces de vie humanoïde avant de découvrir une vérité fesse-cul : les hommes quasi préhistoriques qui crèchent sur cette planète sont le gibier de grands singes évolués qui les dézinguent au fusil, reproduisant en fait l’horreur terrienne sur la population animale. Le cosmonaute Taylor est capturé et finit enfermé dans un zoo avec pour chouette contrepartie la superbe Nova pour compagne. Alors que le tout-puissant docteur Zaius semble se prononcer pour l’extermination de l’homme comme celle d’une vermine, les scientifiques Zira et Cornélius fondent beaucoup d’espoir dans cet « animal » qui pourrait bien être le chaînon manquant biologique dans l’évolution du singe. Atteint d’une balle dans la gorge, Taylor ne peut s’exprimer au départ mais quand finalement il y parvient, c’est pour ébranler les certitudes scientifico-religieuses d’une race auto-proclamée supérieure…

Extrait du journal de bord de Taylor : ce qui paraît probable en tout cas, c’est que les hommes qui nous ont fait partir sont morts depuis longtemps. Les générations nouvelles qui les remplacent doivent être d’une espèce différente. Supérieure j’espère… Je laisse le XXème siècle sans regret […] Une chose m’intrigue, l’homme, cet être si merveilleusement doué, l’extraordinaire paradoxe qui m’a expédié dans les étoiles, est-ce qu’il fait toujours la guerre à son frère ? Est-ce qu’il laisse toujours mourir de faim les enfants de son voisin ? Ben ouais mon pote, bien sûr et plutôt deux fois qu'une, mais là, c’est de la civilisation singe que l’on cause et il est clair qu’elle tient à peu près le même langage social ! « Mais c’est un monde de fous ! » s’exclame Taylor sans imaginer l’ironie de la situation… Chacun devrait balayer devant sa cage !

Ce grand classique de la science-fiction fonctionne toujours après toutes ces décennies malgré les choses datées (décors rigolos et kitsch, vaisseaux trop mignons…), les invraisemblances (marrant que les singes comprennent l’anglais d’un « alien » non ?) et le jeu habituel de Charlton Heston. Car les auteurs égrainent sans pitié les vérités de l’époque : peur de la folie nucléaire, racisme, religieux en guerre contre l’évolutionnisme, chasse aux sorcières… Et pour rendre le climat plus sombre encore, l’action est rythmée par une musique perchée, troublante et aggressive de Jerry Goldsmith absolument mémorable. Les extérieurs sont également fort beaux, en particulier ces canyons rougeâtres qui occasionnent parfois une ambiance western avec charrettes et chevaux… A noter pour finir deux scènes fabuleuses : la lapidation à l’agrume de Charlton Heston qui a dû être drôlissime à tourner pour les figurants et bien sûr le final sur la plage, simplement légendaire.

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