Chroniques concerts
20
Juil
2020

Stupeur quand ce p’tit troisième 1 Jobar'Fest fut désannulé (un néologisme furieusement adéquat à la période),

mais putain, la joie, quoi ! Que des copains ou presque qui jouent chez l’ami David, cinquante bougies et de l’énergie à revendre, sur un terrain privé et cool, et disons très tolérant vis-à-vis de l’excentricité de son légendaire public.

Il ne fait pas nuit, et même bien soleil quand les agathois de BAD CASE dégainent soudain leur power rock grungy, une fusion façon stoner aux touches hardcore et au gros son, particulièrement pour la basse, au point que de terreur les éclairages en choient (pour rester dans le balnéaire ?) ! Un peu trop jumpy pour nos goûts mais bien joué, tutoyant parfois le rock progressif à tendance psychédélique avec des morceaux longs à la tendance cinématographique et mené par un chant protéiforme à la SOUNDGARDEN, le groupe surprend, on serait heavy-demment curieux d’en entendre plus sur un disque car cette première rencontre nous a mis la puce à l’oreille, et le sol beaucoup de poussière par-dessus.

Pour célébrer le retour des Géants du sud (le squelette dansant est dans la place !), le duo THE KRAKOUKAS fait péter ensuite un punk drumandbasstard aux paroles loufoques (scandées par le batteur, relayé parfois par le bassiste) et au groove slappé très fusion Nineties. Malgré le boxon ambiant, la paire dissimule deux très bons musiciens certes givrés, Faugères represent, et puis Lady lay de Groscolas, ça change du gros rouge après tout. Tiens, ça rime avec kazoo. Putain, les gars vous êtes gueudins, scratcher sur les cordes pour un rap c'est top classe, autant qu’un solo de cochon de caoutchouc en pleine disco façon discorde, une joyeuse tronçonneuse dans les tympans pour les masochistes de bon goût et nous en sommes, youpi. Clap, clap.

On peut dire de MORBIDA NOISE et de son punk oi! à boîte à rythmes qu'on aura mis du temps à les voir, et c'est aussi l'occasion de revoir le copain Jo de BDX, tout à fait à propos pour constater que les « jeunots » se démerdent foutrement bien avec un putain de bon guitariste soliste, un rythmique qui avoine sec et surtout une voix habilement placée et cruelle, un peu entre chuchotement caverneux et cordes raclées. On veut aussi ça sur disque, au moins pour mieux écouter ces parties mélodiques très réussies et à l'ancienne sur le morceau Tu n'as plus force d'exister (?). Pas encore un catalogues de hits, le groupe jouera deux fois une partie de son set malgré les traîne-savates lourdingues quand on essaie de passer une bonne soirée.

On ne présente plus le bulldozer ALL BORDERS KILL dont le cocktail hautement inflammable crusthrashcore fait des ravages à chaque montée sur scène, le public qui s’est vraiment réveillé avec les précédents se déchaîne sur ABK qui envoie sa rafale de brûlots vindicatifs comme si c’était la dernière fois, on est tellement pressé d’écouté un truc neuf qu’il fallait qu’on le rappelle, ici, là, tout de suite, on ne s’attend ensuite pas au rappel sur une reprise remaniée des feues PHALANGES MÉTALLIQUES mais le constat est le même : avec une présence scénique et des musiciens pareils, on tient là un des groupes les plus dévastateurs de ces dernières années côté français, il est temps d’enfoncer régulièrement le clou avec de la musique en dur, on reparle du groupe très bientôt…sur papier ?

À demain pour la suite et spéciale Ged-y-casse à Mathieu, « l’homme à la tondeuse ».

Galerie photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts

Vidéos : https://www.youtube.com/c/GedDudumoshingcamdici/

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