Chroniques DVD
02
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

robin des bois film umberto lenzi

Genre : Robin dei boschi

Scénar : en 1194, alors que le roi d’Angleterre Richard Cœur de lion est détenu par le Saint Empire romain germanique d’Henri VI, son jeune frère ne se presse pas de payer sa rançon et usurpe même carrément le trône. Mais celui-ci n'a pas que des alliés. Au contraire, ce fameux voleur surnommé « Robin des Bois » divise ses butins en deux parts égales : la première pour les pauvres, la seconde pour la libération de son roi. Et quand bien même le shérif de Nottingham parvient à mettre la main sur une partie de la bande pour la confier aux bons soins d’un bourreau déjà muni de corde, c’est pour la voir aussitôt s’évader et même faire prisonniers ses hommes, ce qui est quand même un comble ! L’intrépide colosse « Petit » Jean retrouve aussi par hasard Guillaume Gamwell, son cousin, et le présente à Robin, les bonnes recrues sont toujours les bienvenues ! Pendant ce temps, le prince fait éclater sa colère quand Robin va jusqu’à provoquer les soldats qui mettent sa tête à prix dans les villages des environs ! Filé jusqu'à son camp, Robin parviendra-t-il à échapper à ses poursuivants ? Ivanhoé le rejoindra-t-il dans son combat face aux tyrans ?

Adaptation sûrement pas au niveau des classiques hollywoodiens du Robin des Bois que l’on attribue à tort à Alexandre Dumas (Robin des bois le prince des voleurs est en fait une traduction de Pierce Egan par un certain Victor Perceval, en réalité Marie de Fernand, une des collaboratrices de Dumas), Le Triomphe de Robin des Bois n’en reste pas moins très sympathique avec ses personnages truculents, sa musique bien choisie, ses chouettes costumes et ses jolis décors médiévaux. Alors tant pis pour quelques anachronismes et l’absurdité habituelle de certaines scènes (déjà au programme des films américains comme ces bagarres où l’on se tape dessus en riant sous les yeux désespérés du méchant en chef ou les soldats les plus crétins du monde qui pensent qu'on se noie juste en mettant la tête sous l'eau), tant pis pour les ajouts osés (alors donc Ivanhoé, certes créé pour évoluer à la même période par Walter Scott, est lui aussi de la partie !), les fans d’aventure à la lisière du de cape et d’épée seront sans doute séduits par ce travail tout à fait honnête d’un des spécialistes de ce genre, et sacrément prolifique avec ça, l’italien Umberto Lenzi.

Le réalisateur commet ici un vrai film pour tous les publics avec ses héros légendaires à l'ardeur communicative, ses amoureuses que l’on veut marier de force avec de vils pendards, ce qui ne manque jamais de provoquer un enlèvement aux circonstances épiques et bien heavy-demment des bagarres supplémentaires, des archers qui sont forcément en fait des enfants déguisés en adultes tant leur façon de tirer la flèche est folklorique (quand d'autres utiliseraient le terme de ridicule), le personnage rigolo qui espionne ou fait des petits coups en douce à défaut d’être un guerrier de qualité internationale, trublion que l’on situerait à mi-chemin entre la commedia dell'arte et Bernardo, l'allié silencieux mais mucho amusant de Zorro (en gros le rôle de Bourvil en France, par exemple dans Les Trois mousquetaires ou Cadet-Rousselle) e tutti quanti. Le film déploie aussi un joli paquet de figurants pour la scène de bataille, ce qui nous fait dire que le budget ne devait pas être si microscopique que ça et que la puissance du cinéma populaire n'était pas une légende dans l'Italie de ce début des années 1960. Les fans d'épopée ne devraient pas détester ce modeste Triomphe.

Un petit tour là par exemple ? ===> https://lacinemathequedubis.blogspot.com/2019/09/le-triomphe-de-robin-des-bois-1962.html

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