Chroniques CD
09
Mai
2017

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

N’ayant jamais, ou alors très tardivement (par le biais du morceau Black hole sun en 1994),

provoqué un retentissement aussi important que les autres géants grunge NIRVANA 1 et PEARL JAM, SOUNDGARDEN n’en déméritaient pas pour autant avec une discographie souvent impressionnante, il suffit d’écouter à nouveau ce premier album longue durée (sorti à l’origine en 1988 chez SST, remember BLACK FLAG !) aujourd’hui réédité avec un son retravaillé d’après les bandes d’origine par Jack Endino lui-même et en bonus le EP qui porte le même nom (en fait six titres démo enregistrés en 1987 que l’on pourra comparer avec les versions définitives).

Le groupe y est formidable dans la composition de morceaux à l’ossature unique qui liait dans le creuset heavy rock Seventies, sonorités punkoïdes (Circle of power, Head injury yeah !) et même bluesy (cover très personnelle et groovy de Smokestack lightning de HOWLIN’ WOLF au programme) ainsi que ce chant haut perché mais rugueux de Chris Cornell, le tout sonnant parfois comme une curieuse rencontre du LED ZEPPELIN le plus perché avec un BLACK SABBATH qui aurait été enregistrée par des keupons arty sur un matos acheté aux puces l’après-midi même.

Tout ça tient bien sûr d’impressions fugitives car ces musiciens, malgré leur jeunesse et leur insouciance, ont déjà l’intention de faire les choses bien (et y parviennent souvent, pour exemples le batteur Matt Cameron et le bassiste Hiro Yamamoto qui déchirent tout en permanence) et ça n’empêche pas l’humour (voir ces micro-morceaux d’une minute ou moins parsemant la tracklist). Même si parfois décousu car le groupe se cherche encore une direction, Ultramega OK est malgré tout un sacré disque qui mérite ce retour tant attendu dans les bacs.

Pour aller plus loin, ce chouette digifile ouvrant contient aussi un livret avec une copieuse partie texte où Kim Thayil (l’excellent guitariste du groupe) et Jack Endino reviennent longuement sur la gestation de ce disque puis sur sa resurrection. Les fans apprécieront !!

1 y en aussi en rayon tiens, voir NIRVANA [Usa] "Bleach" (Geffen Recs) 1989 Réédition 1992, NIRVANA [Usa] Nevermind (The David Geffen Company) 1991, NIRVANA [Usa] In utero (Geffen Recs) 1993 et puis si t'as deux minutes, tu peux aussi lire Entertain us - L’Ascension de NIRVANA de Gillian G. Gaar (Rytrut Editions - 2014).

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