Chroniques CD
15
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Altered state 1 laissait deviner des velléités tribales chez SEPULTURA,

du moins des influences de la musique brésilienne plus claires encore que sur les albums précédant Arise, avec Chaos A.D. un immense palier est franchi : le groupe a vieilli, il a même enfanté (l’intro battements de cœur, c’trop mignon) et revu sa façon de composer. Oublié le thrash slayérien, place à un metal se nourrissant certes de thrash mais aussi de hardcore punk et de musique brésilienne. D’où des titres incroyables de la trempe de Refuse/Resist (un putain de tube de tarés complet), Territory (cette folle mèche de batterie qui finit par tout faire péter, c’est Dieu), Slave new world (le crossover punk / metal qu’il fallait, co-écrit par Max et Evan Seinfeld de BIOHAZARD), Propaganda (double bombe plein la gueule !), Biotech is Godzilla (un punk furax et gueulard marqué par la présence de Jello Biafra qui signe aussi le texte), Manifest (à la fois groovy et speed, une petite bombe envoyée à la gueule des tout-puissants flics brésiliens responsables de nombreux massacres).

L’ « ethnique » Kaiowas est sûrement le morceau le plus passionnant de l’album même si c’est le moins metal, il évoque une tribu qui préféra mourir collectivement plutôt que de voir le gouvernement crypto-fasciste de s’emparer de leurs terres pour les bousiller comme tout ce que l’homme « civilisé » touche du bout crochu de ses doigts avides, et bonne est la surprise de la reprise de NEW MODEL ARMY, The Hunt. On est assurément moins fan des Amen, We who are not as others, Clenched fist ou Nomad, un peu trop jumpy pour l’accro au metal saccadé et méchant malgré déjà des percussions et des chants dépaysants. Le « néo » metal naît en effet ici (le projet NAILBOMB n’y est pas étranger non plus), malheureusement, mais le producteur Andy Wallace n’est pas responsable de tout et cette pierre angulaire a tellement à dire qu’on la garde. Mais c’est bien la dernière signée par la Sépulture. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Superbe pochette, encore, de Michael R. Whelan, l’immense tatoueur Paul Booth se chargeant lui de la rondelle.

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