Chroniques CD
08
Nov
2003

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Bulletproof cupid est de ces intros instrumentales qui pourraient donner la couleur d’un album,

on aurait aimé en tout cas puisque le tempo est rentre-dedans à souhait, la mélodie méchamment entêtante, la basse conquérante, la production massive.

Sauf que si le groupe sait toujours être le chantre punk de la pop pluvieuse britannique, la suite se révèle bien plus douce, English summer rain est tout en basse, l’ancre d’un chant aérien rejoint par des notes de clavier oniriques et de nombreuses micropointes électroniques. Un très bon morceau suivi par un This picture plus tendu encore et pourtant mélodiquement du genre imparable, typique de PLACEBO : tempo enthousiaste et refrain qui tue.

Bien qu’ils fassent depuis toujours partie du répertoire des anglais, les morceaux à la Sleeping with ghosts, Someting rotten, Special needs, I’ll be yours, Protect me from what I want (repris en français, sous la plume de Virginie Despentes, en bonus de ce disque) ou Centrefolds, lents, mélancoliques, nombreux et pour ainsi dire prévisibles ne nous marquent plus autant qu’avant.

Mais il fallait bien que le tonnerre craque un bon coup, le tube The Bitter end est tout simplement un des meilleurs titres du groupe. Ramassé, rapide et néanmoins pourvu de mélodies envoûtantes, ce brûlot ne sort plus jamais des têtes, c’est le secret des hymnes. Plasticine et Second sight sont un peu dans le même genre mais un cran en dessous, sans se révéler désagréables une seconde.

Un album contrasté donc où tout le monde trouvera ce qu’il cherche, on aurait aimé un ensemble plus rock, mais on ne me pas dire que l’on passe un mauvais moment.

Cette édition, avec un fourreau précisant une deuxième fois la présence d'un système anti-copie à la con, contient un deuxième disque de quarante minutes de reprises et pas des moindres, PLACEBO s’appropriant avec inspiration les Running up that hill de Kate Bush, Where is my mind des PIXIES, Bigmouth strikes again des SMITHS (très chouette), Johnny and Mary de Robert Palmer (bombastique), 20th century boy de T. REX (une fiesta rock’n’roll absolument géniale, presque autant que l’original, Marc Bolan LIVES !), The Ballad of Melody Nelson (un sacré bon morceau rappelant à tous la grande influence, certes méconnue mais réelle, de Serge Gainsbourg sur tout un pan de la musique pop anglo-saxonne), Holocaust de BIG STAR, I feel you de DEPECHE MODE, Daddy cool, oui, de…BONEY M (assez réussie et drôle, déstabilisante donc, et pourquoi pas ?) et un poignant Jackie de Sinéad O'Connor.

Quatre-vingt-dix minutes de musique en tout sous une pochette plutôt jolie, ZE version de l’album qu’il faut posséder si on peut se faire maître.

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