Chroniques CD
24
Jui
2006

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

iron maiden heavy metal cd

La voix « mélodieuse » de Nicko McBrain laisse la place à celle, tonitruante, de Bruce Dickinson, décidément en pleine cure de jouvence.

Different World sonne étrangement mélodique, en tout cas plus que d'habitude, sonne plus rock, limite pop même, tout en gardant le tempo qui a fait la popularité du groupe ainsi que son extrême musicalité. Écoutez donc ces guitares jumelles s’entremêler comme seuls les trois six-cordistes du groupe savent le faire ! Forcément, These Colours Don't Run sonne bien plus maidenien avec son rythme reconnaissable entre mille et ses variations donnant du champ au chant, un vrai boulevard pour un gosier pour toujours virtuose. On note que les morceaux longs sont de plus en plus nombreux (sept sur dix !), de sept à plus de neuf minutes et tout ça sans jamais sonner chiant ou redondant, IRON MAIDEN sonne comme du IRON MAIDEN, voilà qui ne changera jamais malgré de légers accents de nouveauté ici et là. Le producteur Kevin Shirley, en place depuis Brave New World, doit être crédité pour la construction d’un son puissant et clair, Brighter Than A Thousand Suns bombarde sévère avec son gros riff, semble même durcir le ton comme pour faire - certes vainement - la nique aux locomotives du metal extrême. Encore un titre archétypal, The Pilgrim se voit pimenté de touches que l’on dirait orientalisantes tandis que The Longest Day montre le côté sombre du groupe que l'on croit souvent coincé dans des délires de science-fiction ou de mythologie mais qui est très au fait du monde dans lequel il vit, son approche des guerres, particulièrement celles qui oppose les religions revient assez souvent dans cet album. Out Of The Shadows fait office de ballade tandis que The Reincarnation Of Benjamin Breeg revient flirter plus franchement avec les épopées plus progressives qu’affectionne le groupe, Steve Harris et Adrian Smith en tête. For The Greater Good Of God, Lord Of Light qui ferait presque penser au Planet Caravan de BLACK SABBATH tant le chant trafiqué de Bruce peut sonner perché (du moins au début et à la fin !) et le très beau The Legacy iront (MAIDEN) plus loin encore dans le registre audio-narratif, ou comment voyager gratuitement (ou presque) grâce à la musique.

Un bien bel album en vérité, plus calme mais très soigné, et encore une fois un camouflet pour qui disait les britanniques finis.

UP THE IRONS FOREVER !!

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