Chroniques vinyles
01
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Y a pas, BLACK SABBATH a toujours su ouvrir un album 1.

Un morceau enlevé et bien hard, portant le même titre que l’album, montre que le monstre de Birmingham, rabiboché in extremis avec son chanteur Ozzy après un faux départ, sait toujours composer du costaud sans sonner redondant. Quitte à persévérer dans l’expérimental à qui les derniers albums donnait la part belle sans plaire à tout le monde. Johnny Blade et ses claviers - à l’époque - futuristes (et manipulés par Don Airey, ex-COLOSSEUM II) ne nous contredira pas même si une fois de plus c’est le côté heavy qui l’emporte sur les envolées à velléités progressives. Juniors eyes ferait même dans le groovy malgré l’ambiance mélancolique (le père Osbourne venait de décéder), Hard road conclut quant à lui de manière plus légère, presque boogie. Pas mauvaise, cette face apparaît tout de même bien décousue…

Mais la B n’est pas mal dans le genre, Shock wave vient rappeler que SABBATH sait allier gros riffs et refrains accrocheurs, Air dance et Over to you sont des morceaux particuliers car comprenant leur lot de changements de rythmes surprenants, où la pop, le hard et le prog rock jazzy cohabitent dans la paix, relative certes, mais tout de même. Mais le retour d’Ozzy a quand même chamboulé certains plans du groupe. Breakout, nanti d’un véritable ensemble de cuivres, se retrouve instrumental puisque le chanteur refuse obstinément d’y coller sa voix, et ce sera pareil pour un Swinging the chain qui voit alors le batteur Bill Ward prendre le micro. On ne tient pas là l’album de l’entente cordiale, loin s’en faut, mais on le préfère quand même à son prédécesseur à l’architecture encore moins attrayante…

Cette pochette d’Hipgnosis est fascinante, l’album peut-être un peu moins, rappelant que rien ne vaut l’avion (un T-6, on ne se refuse rien !) pour s’envoyer en l’air, la drogue et la picole faisant d’irrémédiables dégâts dans les rangs. C’est sans surprise que le public apprend qu’Ozzy se tire / est viré après la tournée suivante avec la nouvelle gloire américaine VAN HALEN en ouverture, cette fois pour de bon, Don Airey quant à lui intègre RAINBOW, autre groupe à l’ambiance au beau fixe… RAINBOW, dont le chanteur Ronnie James Dio vient d’être présenté à Tony Iommi par Sharon Arden, la fille du manager de SABBATH… Ah, y en a qui ont le nez creux hein.

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