Chroniques DVD
05
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie

Scénar : "Madame le président-directeur général" n’a pas l'air commode. C’est pourquoi quand son sous-fifre Pelepan est empêtré dans les ennuis à cause d'une spéculation malheureuse de ses associés, il envoie en échange d'une prime Charles Migue et Henry Schmidt chercher en loucedé 15 millions en petites coupures pour sauver sa tête ! Sous la pluie, pas top pour les billets, les incidents se multiplient et dans le même temps, les deux caissiers se découvrent pendant que les contretemps et les bévues s’enchaînent. Décidément, les anciens du rugby, de l'armée de l'air ou de la Marine ne sont pas plus dégourdis les autres…

Pour ce film qui s’apparente un peu à La Traversée de Paris version Toulouse, est-il besoin de préciser que Jean-Pierre Mocky s’est choisi un casting royal ? Pas de Bourvil pour cette fois, c’est Fernandel, qui en plus ne commet pas ses excès habituels pour ce rôle d’un caissier effacé qui se réveille, qui partage l’affiche avec Jean Poiret (pour un boursicoteur survolté drôlissime) et Heinz Rühmann, un acteur très célèbre outre-Rhin. Les seconds rôles de choix se multiplient aussi, le grand Jean Carmet est ici un curé ancien routier fort véloce, un peu comme la soeur chtarbée dans la série des Gendarmes avec De FunèsDarry Cowl interprète un chef comptable étriqué à l'agence de Paris, allergique aux ordres et tatillon, Claude Piéplu est agent de sécu, Michel Galabru notaire, et apparaissent aussi, forcément, les ZardiCastelliLonsdaleLegrasAttalPoirierLenoir et Rémoleux.

Et c’est parti pour une cascade de quiproquos, de train loupés et de péripéties diverses, qui montre les travers de la magouille et la bassesse de certains, nouvelles cibles de Mocky, mais aussi que la SNCF est déjà une entreprise charmante dans cette comédie certes un peu vieillotte mais agréable et mouvementée, en couleurs et servie par des dialogues signés Marcel Aymé. On se voit déjà, en cette période de disette, jouer prochainement le jeu amusant de la roulette automobile où l'on parie sur les chiffres des plaques d’immatriculation tandis que le comique de répétition des plus efficace (le "voulez-vous vous taire ?" de Galabru, le "pas d’ordre tutut" de Darry Cowl…) achève de faire se poiler le public. A noter la chanson (paroles de Françoise Dorin) interprétée par Richard Anthony, décédé il y a quelques jours. 

 

© GED Ω - 27/04 2015

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