Chroniques DVD
05
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : éperons vers la rédemption

Scénar : au Texas en 1885, un bandit, El Pescador, attaque la banque et voit sa prime augmentée de beaucoup, jusqu'à 3000 dollars ! Ce qui ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd : Santee le poursuit, le tue et s'approprie ses éperons noirs comme un trophée. Mais la promise du chasseur de primes ne l'a pas attendu et s'est mariée entre-temps. Santee redouble donc à chasser les têtes, accumule les victoires et le pèze en masse au point de vouloir faire fortune grâce au chemin de fer avec un comparse qui ne tarde pas à le trahir avec un troisième homme, un sheriff véreux. Quand ce dernier essaie de tuer Santee, celui-ci le descend mais s’ensuit un malentendu comme si cette mort avait été préméditée… Fatalement il retombe aussi sur son ex-dulcinée quand le vrai capharnaüm s'installe à l’arrivée de femmes et d’éleveurs en ville pour influencer le tracé de la ligne du train. Les esprits s’échauffent vite et la situation s’envenime, même Santee trouve que tout va trop loin…

Cette série B classique mais chouette figure de belles gueules du cinéma d’antan, de Linda Darnell (dont c’est le dernier film) à Terry Moore, de Rory Calhoun à Bruce Cabot en passant par Lon Chaney (le junior bien sûr), Scott Brady ou Richard Arlen, tous vus dans des tas de westerns. Un style que connaît bien le réalisateur R. G. Springsteen, vétéran du genre sur grand ou petit écran (il tournera par exemple d’innombrables films du milieu des années Quarante jusqu’à la fin des années Soixante mais aussi une poignée d’épisodes de Au nom de la loi), ajoutons à l’expérience un générique épique avec voix puissante et de bonnes grosses bagarres et fusillades.

L’amour contrarié est une vraie saloperie, Santee en devient à force un personnage insensible et vénal, cible de tous les tueurs en puissance qui veulent se faire un cador, bienvenu nulle part à cause d'une sacrée mauvaise réputation, il y a parfois même de quoi se demander s'il n'est pas un peu maudit sur les bords, peut-être à cause des fameux éperons ? Cette dualité malédiction / rédemption n’est pas vraiment une nouveauté mais le film se tient bien, la voix off des pensées de Santee apportant au classicisme une lecture un peu différente des purs films d’action qui dominent de la tête et des épaules un genre déjà quasiment à bout de souffle aux Zétats en 1965 tandis qu’en Italie il était une fois la révolution spaghetti…

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