Chroniques DVD
16
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie potache à l’américaine

Scénar : Odile Deray, sûrement l'attachée de presse la plus têtue du monde - mais aussi la plus malchanceuse - décide de profiter d'une série de meurtres à la faucille et au marteau pour la promotion du film Red is dead dans lequel, bizarrement, le procédé d’assassinat est le même… Étrange… Parallèlement, le très populaire commissaire Patrick Bialès se saisit de l’enquête mais aussi bientôt du cœur d’Odile. De quoi rendre chèvre le très sûr de lui Serge Karamazov, engagé comme garde du corps de la « star » du film, Simon Jérémi, un abruti complet qui enchaîne les catastrophes.

« Une comédie familiale » légendaire avec un casting solide autour des regrettés Nuls, séparés en 1992, et des milliards de gags bêtes dans la lignée américaine genre Mel Brooks, ZAZ et consorts, avec inside du comique de répétition et des dialogues cultes que tout le monde connaît par cœur (il paraît que les protagonistes sont hyper contents - beuarrrgh ! - de ce statut mythique) prononcés par une ribambelle de personnages fendards : Alain Chabat dragueur le plus nul du monde et pas loin d'être aussi le plus nul des gardes du corps, Farrugia absolument génial avec ses gencives de porc et cætera, Gérard Darmon en super-flic ridicule et bien sûr Chantal Lauby, irrésistible en tromblon sans cervelle qui subit tout en se battant avec la vie et la mauvaise haleine. Notons aussi les apparitions de fous géniaux comme Tchéky Karyo, Daniel Gélin, Jean-Pierre Bacri et Eddy Mitchell, et n’oublions pas l’ineffable Misou Mizou - Bruno Carette, R. I. P. - lui aussi sur la Croisette pour l'occasion !

La Cité de la peur est aussi, en dehors de la  mise en abyme provoquée par le sûrement génial Red is dead, l’occasion d’une visite de l'univers de Cannes et d’un regard au vitriol sur le cinéma - d’horreur (avec l’hilarante option « pourriture de communiste » enclenchée, s’il vous plaît) de série Z - ou pas, l’opportunisme, la ringardise, l’égocentrisme, le tout sans pour autant dissimuler une grande tendresse pour le milieu. Quelques clins d’œil étaient forcément au programme (les pubs de bagnole, Basic instinct, Pretty woman, Point break entre autres), sans parler des instants tirés de chez Les Nuls. Euh, et sinon toi, tu sais danser la carioca ? Peut-être avec un whisky d’abord si trop timide ?

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