Chroniques DVD
10
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : noir by Mocky

Scénar« Il faut tirer dans le tas si on veut que ça change ! » : une orgie de notables est mitraillée par un groupe d’extrême-gauche prêt à tous les sacrifices et dont le chef n’est autre que Virgile, le frère de Vincent Cabral, violoniste sur un bateau de luxe et accessoirement trafiquant de bijoux. Après tout comme il le dit, « si on n’avait pas les bourgeois, à qui on piquerait l’oseille ? ». Vincent se met à la recherche de son frère et par la même occasion hérite du chapeau du cerveau de l’opération, merci la police qui fonce évidemment à ses trousses !

« Toi tu veux changer la société, moi je l’exploite » dit Vincent-Mocky à un jeune « militant », il n’hésite pourtant pas à se lancer dans une course effrénée pour sauver un insauvable en risquant sa propre peau. Tourné en mai 1968 et forcément inspiré par les évènements et surtout par leurs lendemains qui déchantent rapidement, Solo est vrai film noir à l’américaine, un des rares de Mocky (en tout cas le premier d’une petite série dont nous reparlerons) orné qui plus est d’une très bonne bande originale obsédante et funèbre de Georges Moustaki.

Dix ans après La Tête contre les murs, Jean-Pierre Mocky est très bon en acteur principal et le casting contient encore une ribambelle d’acteurs familiers de l’univers du cinéaste (Marcel Pérès, Christian Duvaleix, Dominique Zardi, Rudy Lenoir et un étonnant Henri Poirier dans le rôle d’un commissaire très crédible) pour incarner nombre de types peu recommandables… Qui donc sauver de ce panier de crabes humain quand les victimes ne sont pas plus fréquentables que les terroristes ?

Le boîtier annonce une version intégrale de deux heures mais le film ne dure en fait qu’une heure vingt, notons que malgré les bonnes critiques, le film n’obtiendra jamais de diffusion en télé, soulignant encore une fois le mauvais goût des programmateurs de la machine à nouilles. Ceci dit, peut-être que le message de l’utilisation du terrorisme pour encourager la délation et le flicage grâce à la télé, un bel outil du régime, a de quoi faire, encore aujourd’hui, grincer quelques dents ?

Bonus : Intro par Mocky, bande-annonce, galerie photos / presse

P. S. : tourné avant L’Étalon mais aussitôt censuré, il sortira après...

 

https://www.youtube.com/watch?v=b90R9wmsXoM

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