Chroniques DVD
11
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western pas cher / Les Cinq salopards

Scénar : le Sud est tellement dans la panade que des droit commun sont acceptés dans les rangs de l’armée et graciés contre une promesse de remplir des missions particulières. La cible est cette fois la diligence d'un ancien chef du renseignement confédéré passé à l'ennemi, Jethro, qui trimballe aussi 30000 dollars. L’ambiance entre ces chiens fous n'est pas forcément au beau fixe dans une zone où croisent Indiens, déserteurs et bandits, une vraie promenade de santé donc, et nombre d'entre eux comptent bien se tirer avec l’or. Les petites alliances se font et se défont et les bagarres égayent un chemin qui ne sera pas de tout repos, surtout quand ils investissent un ranch relai qui leur permet de rencontrer avec qui danser (la pauvre !) et surtout d’attendre tranquillement mais de pied ferme leur proie… Bien sûr, la fille devient la pomme de discorde dont personne n'avait vraiment besoin pour pourrir l'ambiance déjà passablement tendue. Dur !

Toute petite production tournée en seulement neuf jours, Cinq fusils à l'ouest reste surtout pour l’Histoire du cinéma le premier film du prolifique réalisateur Roger Corman (plus de cinquante films à mettre à son crédit, il a également été le producteur de plus de…quatre-cents autres, et pas des moindres : Bertha Boxcar de Scorsese, Cinq femmes à abattre de Jonathan Demme, Lâchez les bolides de Ron Howard, Piranhas de Joe Dante, le « fameux » Rock'n'Roll High School avec THE RAMONES, et on en passe des tonnes, quel incroyable découvreur de talents à qui nous devons tant et tant de choses, dont les ascensions de Jack Nicholson et Charles Bronson, ou encore ce duo chouette avec l’auteur Richard Matheson pour des adaptations de Edgar Allan Poe auxquelles nous ne résistons guère !!!).

Malgré un budget quasi-microscopique (un habitude qui durera avec le temps) et des acteurs quasi-inconnus à l’époque (à part bien sûr la belle Dorothy Malone et peut-être un John Lund à la sympathique mais courte carrière. Sinon sous le nom bizarre de « Touch Connors » se cache en fait Mike Connors, qui endossera la défroque du détective privé Joe Mannix de la fin des Sixties jusqu’au milieu des Seventies, remember les samedis de La Une est à vous ?), le film tient la route et si le scénario n’est pas super original (quoique, ces méchants envoyés en mission dangereuse inspireront forcément des équipes ultérieures) avec de l’action, des bagarres, un dingue, de la romance et tout, il est efficace et fait de Cinq fusils à l'ouest une jolie entrée dans le monde du cinoche populaire. Et il bénéficie ici d’une restauration et d’un doublage plus récent (et pas nullos en plus).

Bonus : présentation de Patrick Brion (9’), documentaire sur le western (25’) qui va vite en besogne mais reste intéressant, bande-annonce originale, galerie d'images.

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